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Paris et Rome affichent leur accord sur l’immigration, sauf sur le transfert vers des pays tiers

Le Premier ministre, Michel Barnier, au poste frontière Saint-Ludovic à Menton, vendredi 18 octobre 2024.

Paris et Rome ont accueilli leur « une coopération efficace » sur l’immigration, mais Michel Barnier a exprimé des réserves sur l’initiative controversée de l’Italie visant à transférer les migrants vers des pays tiers.

Le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et, côté italien, de deux membres du gouvernement de Giorgia Meloni qui combine droite et extrême droite, Antonio Tajani (affaires étrangères) et Matteo Piantedosi (intérieur). Les quatre hommes ont eu une réunion de travail, puis se sont rendus au centre de coopération policière et douanière du poste frontière de Vintimille (Italie), lieu emblématique du passage des migrants.

« Nous sommes très heureux de ce symbole que nous apportons d’une coopération concrète, efficace et quotidienne entre la France et l’Italie.a déclaré Michel Barnier. Ce que nous faisons nous-mêmes (…)nous le faisons pour nous, ensemble, plus efficacement que chacun à la maison ou chacun pour soi. Et nous le faisons également pour l’UE. »

« Nous défendons l’Europe »a ajouté le chef de la diplomatie italienne, alors que, pour la première fois, des migrants arrêtés dans les eaux italiennes sont arrivés en Albanie, un peu moins d’un an après la signature d’un accord très controversé entre Rome et Tirana.

« Je ne crois pas que cette idée puisse être transposée en France »a souligné Michel Barnier, évoquant «raisons juridiques et institutionnelles»mais en s’engageant à « coopérer encore plus avec les pays de transit ou de départ ». Le dispositif fut invalidé par un tribunal romain alors même que les ministres français et italiens se réunissaient.

De retour côté français, à Menton, Michel Barnier a été accueilli par une dizaine de militants qui brandissaient des banderoles « Non au fascisme ». « Retailleau, honte de la France »cria l’un d’eux. « Ils préfèrent être d’accord avec l’idéologie d’extrême droite plutôt que d’écouter ceux qui sont sur le terrain »avait fustigé un peu plus tôt

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