Sciences et technologies

La NASA reporte le retour de ses astronautes sur la Lune à 2027

La rencontre entre la NASA et la Lune est à nouveau reportée. L’agence spatiale américaine a annoncé jeudi 5 décembre qu’elle reporterait la mission Artemis-3 de 2026 à mi-2027 ; il doit renvoyer des astronautes sur le satellite naturel de la Terre pour la première fois depuis la dernière mission Apollo en 1972.

Des problèmes techniques rencontrés sur le navire transportant l’équipage ont notamment été évoqués pour justifier ce report.

« La sécurité de nos astronautes passe toujours en premier dans nos décisions »a expliqué le patron de la NASA, Bill Nelson, lors d’une conférence de presse. « Nous ne volerons pas tant que nous ne serons pas prêts »a-t-il assuré, ajoutant néanmoins : « Ce sera bien plus tôt que la perspective annoncée par le gouvernement chinois »en référence au projet de Pékin d’envoyer, d’ici 2030, une mission habitée sur la Lune.

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Annoncé en 2017, le programme phare Artemis vise à établir une présence durable sur la Lune et à préparer le terrain pour les futures missions vers Mars. Après plusieurs reports, elle a été inaugurée en 2022 avec la mission Artemis-1, qui a fait voler avec succès la sonde Orion autour de la Lune, afin de la tester sans équipage. Mais en raison de problèmes rencontrés sur la capsule, notamment son bouclier thermique qui s’est détérioré de manière inattendue, les missions 2 et 3 ont dû être reportées. « Nous avons pu recréer le problème sur Terre et nous en connaissons désormais la cause profonde »a assuré Bill Nelson jeudi.

Des combinaisons spatiales toujours attendues

La mission Artemis-2, au cours de laquelle les astronautes doivent faire le tour de la Lune sans y atterrir, est désormais prévue pour avril 2026. Elle était auparavant prévue pour septembre 2025.

Outre les problèmes rencontrés sur Orion, les combinaisons spatiales fabriquées par la société américaine Axiom Space pour être portées par les astronautes sur la Lune attendent également toujours. Et la NASA attend que SpaceX, la société du multimilliardaire Elon Musk, dispose d’une version de sa mégafusée Starship capable de servir d’atterrisseur lunaire.

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Le calendrier pourrait aussi être bousculé par la nomination cette semaine par Donald Trump du milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman à la tête de la NASA. Les experts s’attendent à ce que ce changement de direction se traduise par une évolution des projets de l’agence spatiale, comme un éventuel abandon de la coûteuse fusée SLS prévue pour Artemis, ou la réorientation des programmes sur Mars.

L’importance de s’installer sur la Lune avant la Chine

Tout en félicitant son successeur, Bill Nelson a défendu, jeudi, le fait de donner la priorité à la Lune, insistant sur l’importance d’explorer le pôle Sud, qu’aucun humain ne s’est jusqu’ici rendu. Dans cette zone, l’eau sous forme de glace pourrait être exploitée et ainsi permettre l’implantation d’une base, et potentiellement la fabrication de carburant pour de futures explorations dans l’espace.

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« Il est important (…) que nous établissions notre présence là-bas, afin que la Chine ne soit pas là et dise : « Restez à l’écart » »a expliqué M. Nelson.

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La nomination de Jared Isaacman suggère également une collaboration de plus en plus étroite entre le gouvernement et le secteur privé et suscite des inquiétudes quant à d’éventuels conflits d’intérêts. L’homme d’affaires entretient en effet des liens financiers étroits avec le patron de SpaceX, Elon Musk, qui ambitionne de « coloniser Mars » et a également été nommé par le président élu pour jouer un rôle dans son gouvernement.

Et il s’est prononcé publiquement contre le choix par la NASA de Blue Origin, la société de Jeff Bezos, pour développer un deuxième système d’alunissage pour Artemis, estimant que celui de SpaceX était suffisant. «Nous avons conclu des contrats avec deux sociétés pour des dispositifs d’alunissage. Tant que nous serons une nation de droit, ces contrats resteront en vigueur. »répondit M. Nelson à ce sujet.

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Le Monde avec l’AFP

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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