Nouvelles locales

« La motivation est là » pour Toulouse, assure François Cros

Moins d’un mois après leur sacre continental, les Toulousains abordent avec tout autant d’appétit leur demi-finale de Top 14 face à La Rochelle vendredi à Bordeaux. « Nous sommes des compétiteurs, nous aimons gagner »explique le troisième ligne international François Cros à l’AFP.

QUESTION : La finale de la Champions Cup remportée le mois dernier contre le Leinster (31-22 AD) est-elle désormais derrière vous ?

RÉPONDRE: « On a pris le temps de le savourer. Car il ne faut pas le banaliser, c’est quand même assez exceptionnel de remporter ce trophée. Mais on a basculé la semaine suivante vers la fin de saison en Top 14 ».

Q : Quelles ressources activons-nous pour nous remobiliser après avoir atteint un tel pic ?

UN: « Nous sommes des compétiteurs, nous aimons gagner. Quand on a la chance de vivre des émotions aussi fortes, on a forcément envie de les revivre. Avoir la possibilité de le faire deux fois dans la même saison, c’est exceptionnel. La motivation est donc toute trouvée”.

Q : Toulouse-La Rochelle est-il le nouveau « classique » Le rugby français ?

UN: « C’est un duel récurrent en phase finale depuis plusieurs saisons. On commence à bien se connaître. Il faut à chaque fois pousser les curseurs d’intensité et de stratégie pour pouvoir manœuvrer cette équipe qui connaît elle aussi une fin de saison en boulet de canon. Ça monte en puissance, ce n’est pas anodin d’avoir remporté le barrage à Mayol (contre Toulon 34-29) ».

Q : Quels souvenirs gardez-vous de vos deux finales de 2021 (Coupe des Champions et Top 14) et de celle de 2023 (Top 14) ?

UN: « Les scénarios ont été complètement différents à chaque fois. Avec des matchs assez maîtrisés en 2021 et le dernier où c’est un exploit (de Romain Ntamack) qui nous a permis de gagner. Nous préférons contrôler nos réunions plutôt que d’attendre un exploit”.

Q : Avez-vous acquis une influence psychologique sur cette équipe ?

UN:  » Peut-être. Mais dans les matchs éliminatoires, tout est remis à zéro. C’est la vérité du moment et on ne peut pas dire que la confiance accumulée sera suffisante. La confiance c’est bien, mais l’excès de confiance peut aussi être dangereux. Je pense qu’ils le sont aussi. très confiants grâce à leur montée en puissance en fin de saison ».

Q : Vous affronterez votre coéquipier en équipe de France Grégory Alldritt. Un joueur qu’il vaut mieux avoir avec soi que devant ?

UN: « C’est un grand joueur, un joueur important pour La Rochelle. Cela leur apporte beaucoup de sérénité et de confiance. C’est l’un des grands joueurs de cette équipe, contre qui il y aura de beaux duels à jouer vendredi. ».

Q : Les amitiés restent-elles dans le vestiaire dans ce type de matchs ?

UN: « D’après leurs résultats, il y a évidemment beaucoup d’internationaux dans les deux équipes. Déjà dans les matches de phase régulière, on oublie les amitiés de l’équipe de France quand on est en club. C’est encore plus vrai dans une phase finale, où aucun cadeau n’est autorisé. Ce sera un combat avant de retrouver l’amitié à la fin. ».

Q : Comment voyez-vous votre saison ?

UN: « Ce n’était pas facile de rebondir après la Coupe du Monde. Une déception qui a laissé des traces. L’arrivée de la Coupe d’Europe m’a fait du bien et nous a fait du bien collectivement. Nous nous sommes retrouvés dans cette compétition. Cela nous a permis de trouver un nouveau défi sportif, de renouveler nos ambitions et l’envie d’aller de l’avant. C’est bien d’avoir réussi à retrouver le goût de la victoire avec cette Coupe d’Europe. La saison est très bonne jusqu’à présent, mais elle n’est pas terminée et nous voulons la terminer de la meilleure façon possible”.

Propos recueillis par Sébastien DUVAL

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
Bouton retour en haut de la page