Les deux tambours, interdits à l’Estadi Olimpic, avaient à peine sonné lorsque le cortège des supporters brestois s’est lancé à l’assaut de la montagne de Montjuïc, ce mardi soir, peu après 18 heures. Une colline en réalité, que des milliers de Brestois gravissaient, en rangs serrés, en chantant et en partant de la place Espanya située un peu plus d’un kilomètre en contrebas.
Afin de sécuriser le convoi, l’Avinguda de la Reina Maria Cristina a été fermée à la circulation, le temps de permettre leur passage. Les Mossos d’Esquadra, la police autonome de Catalogne, se sont également chargées de leur ouvrir la route, à pied et avec une dizaine de fourgons anti-émeutes.
La police était également discrètement postée toute la journée dans les centres névralgiques de Barcelone, notamment sur la Plaça Reial, que les premiers supporters du Stade Brestois, arrivés la veille de ce match historique contre le Barça, avaient choisi comme lieu de rassemblement, plutôt que les Ramblas actuellement en construction. Même si le soleil a joué à cache-cache toute la journée avec les nuages, ceux-ci ont investi les terrasses, dans une ambiance bon enfant. Une équipe de jeunes footballeurs sud-africains s’est retrouvée impliquée dans une folle farandole tout autour de la place.
Comme souvent, Gérard Le Saint, co-président du SB29, est venu à la rencontre de ses partisans. Il a même chanté avec eux. Accompagné de son épouse, le cycliste Valentin Madouas, Brestois de naissance et médaillé d’argent de la course en ligne aux JO de Paris, faisait également partie de ces 3 000 Bretons anonymes. Les 2 850 affectés au parking visiteurs sont arrivés sans incident au stade, avec une montée de près d’une heure et demie. Les 389 partenaires du club y ont été emmenés. Et chacun profite de la joie de vivre l’un des plus grands jours de son club.