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La Mongolie, membre de la CPI, n’a pas arrêté Poutine, qui pourrait désormais être poursuivi en justice – POLITICO


Rien n’indique pour l’instant que la Mongolie envisage d’arrêter Poutine. Si elle ne le fait pas, elle risque d’être poursuivie pour son inaction, a déclaré un expert juridique à POLITICO.

« La Mongolie sera très certainement poursuivie par la Cour pénale internationale pour avoir manqué à son devoir de coopération », a déclaré Tamás Hoffmann, chercheur principal à l’Institut d’études juridiques.

« La CPI pourrait alors décider de renvoyer l’affaire devant l’Assemblée des Parties, qui pourrait condamner la violation par la Mongolie dans le cadre d’une procédure dite de non-conformité. Cependant, il n’y a pas de conséquences graves, telles que des sanctions, pour le pays fautif », a déclaré M. Hoffmann.

En 2015, l’Afrique du Sud n’a pas arrêté le président soudanais Omar el-Béchir, recherché pour crimes contre l’humanité, dont génocide, lors d’une visite dans le pays. Deux ans plus tard, la CPI a jugé que le pays n’avait pas respecté ses obligations. Elle n’a cependant pas saisi le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il le blâme.

Altantuya Batdorj, directrice exécutive d’Amnesty International Mongolie, a déclaré : « Mettre un fugitif à l’abri de la justice internationale équivaudrait non seulement à une obstruction à la justice, mais aussi à une obstruction à la justice. Si la Mongolie offre un refuge même temporaire au président Poutine, elle deviendrait de fait complice de l’impunité pour certains des crimes les plus graves au regard du droit international. »

La Mongolie, un pays dont la taille est environ la moitié de celle de l’Europe mais qui n’est habité que par environ 3,4 millions d’habitants, entretient des liens commerciaux importants avec la Russie, qui est, avec la Chine, l’un des deux seuls pays avec lesquels elle partage une frontière.

La CPI n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de POLITICO.


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