La moitié des PME touchées par la fraude
La moitié des propriétaires de petites entreprises canadiennes ont été victimes de fraude au cours des 12 derniers mois, selon un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) publié mardi.
Parmi les propriétaires de PME qui ont été touchés par une tentative ou un cas réel de fraude ou d’escroquerie, 36 % ont déclaré avoir subi des pertes financières.
En moyenne, ces entreprises ont perdu 7 800 dollars, selon le rapport. En plus des coûts financiers, elles estiment que la fraude leur a fait perdre du temps (76 %), a nui au bien-être émotionnel des propriétaires (51 %) et a miné le moral du personnel (23 %).
« Consommateurs, petites entreprises, grandes sociétés… la fraude touche tout le monde d’une manière ou d’une autre. Ses conséquences peuvent être source de frustration et de perte de temps, en particulier pour les propriétaires de petites entreprises, qui n’ont souvent pas le temps ni les ressources nécessaires pour gérer ce problème croissant », a déclaré Alchad Alegbeh, analyste de recherche à la FCEI.
Les types de fraude les plus courants signalés par les PME interrogées étaient les escroqueries par courrier électronique et par hameçonnage (85 %), les escroqueries par SMS (77 %) et les escroqueries par téléphone (76 %). À l’inverse, les paiements frauduleux (19 %) et les rétrofacturations (16 %) – une transaction légitime contestée à tort – semblent être moins courants.
L’importance de la prévention et de la détection des fraudes
Pour la FCEI, les gouvernements ont un rôle à jouer pour aider les PME à se protéger contre la fraude et les escroqueries.
Il recommande notamment d’améliorer le Code de conduite pour l’industrie canadienne des cartes de crédit et de débit et d’offrir des incitatifs financiers aux PME pour encourager leurs investissements dans la sécurité des technologies de l’information.
Elle rappelle également l’importance d’offrir aux PME des informations, des ressources sur le sujet et des services adaptés en matière de prévention des cyberattaques.
L’étude a été menée en ligne auprès de 2 340 membres du FCEI du 8 au 21 août 2024.
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