La « misogynie » est la principale raison de la défaite de Kamala Harris, selon l’écrivain Douglas Kennedy
« C’est une femme », et « la misogynie demeure dans la société américaine », notamment « pour le rôle de président », souligne la romancière américaine, jeudi dans la soirée franceinfo.
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« Harris est très fort. Mais je pense à la misogynie » est la principale raison de sa défaite à l’élection présidentielle américaine, l’écrivain américain Douglas Kennedy, auteur deAilleurs, à la maison (Belfond), après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis face à Kamala Harris.
« C’est une femme »Et « La misogynie demeure dans la société américaine », Surtout « pour le rôle de président », souligne Douglas Kennedy. « L’idée qu’elle soit à la tête des forces militaires » pesé, selon lui, dans le choix des Américains. « J’ai un grand amour pour mon pays »peuts « Le résultat de mardi soir en est la preuve ». Il rappelle que Kamala Harris est « moitié afro-américain, moitié indien ». Et pourtant, « La majorité des hommes afro-américains ont voté pour Trump. Les Latinos aussi.
Douglas Kennedy estime également que« image autoritaire » de Donald Trump a pesé dans le résultat. Il rappelle qu’en 2016, il était le seul écrivain à dire : « Attention, il a beaucoup d’hommes blancs en colère derrière lui ». « On a sous-estimé sa force »déplore le romancier. « À l’époque, Trump n’était qu’un homme d’affaires véreux, un présentateur de télé-réalité, une blague », « très new-yorkais »selon lui. Douglas Kennedy retrace le profil du président élu en 2016« un ancien démocrate conservateur sur le plan fiscal et centriste sur le plan social ».
Mais il note que « tout a changé durant son mandat. Il est devenu de plus en plus d’extrême droite.». L’écrivain estime que Donald Trump « a conclu un pacte faustien avec les évangéliques qui ont un immense pouvoir politique aux États-Unis ». « Votez pour moi et je mettrai fin à l’avortement fédéral. Votez pour moi et je nommerai des juges très conservateurs à la Cour suprême »promis à Donald Trump, selon Douglas Kennedy. «Cet électorat» évangélique « C’est une voix très importante dans de nombreux États, notamment dans le Midwest et le Sud, où il gagne tout le temps ».
Douglas Kennedy déplore une autre année 2024 « extraordinaire » où Donald Trump « a été reconnu coupable de 34 accusations de corruption, accusations fédérales. Il a été reconnu coupable lors d’un procès civil pour viol. » « Je le répète. L’ex-président a été reconnu coupable de viol. Le prochain président, pareil »aime insister l’écrivain. « Et aussi, il a orchestré le coup d’Etat manqué du 6 janvier 2021 », l’assaut du Capitole à Washington.
Enfin, Douglas Kennedy salue le mandat de Joe Biden. « L’inflation est stable désormais, l’économie n’est pas mauvaise. » « Franchement, historiquement, Biden sera jugé comme un très bon président. » assure le romancier.