On a déjà vu des plongeons plus majestueux, mais cela reste un geste symbolique fort. La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a piqué une tête dans la Seine ce samedi 13 juillet, treize jours avant le début des JO de Paris.
Comme le montre la vidéo diffusée par BFMTV, l’ancienne joueuse de tennis, visiblement plus à l’aise sur terre battue, rate son entrée dans la rivière en glissant sur les pavés mouillés. Puis, vêtue d’une combinaison et d’un bonnet, elle s’élance pour nager dans l’eau au milieu des barges, silures et autres requins mutants. La ministre était accompagnée du tout nouveau porte-drapeau de l’équipe de France paralympique, le paratriathlète Alexis Hanquinquant.
Juste avant de plonger dans l’eau, Amélie Oudéa-Castéra s’est réjouie sur RMC : « La réflexion qui m’anime, c’est tout le travail qui a été réalisé par les services de l’État et les collectivités territoriales depuis quatre ans. Nous avions dit que nous serions prêts et nous le sommes. C’est vraiment formidable de penser qu’en héritage, tous les Franciliens, les Français et les peuples du monde entier pourront en bénéficier. »
Reste qu’il s’agit d’un formidable coup de pub pour Amélie Oudéa-Castéra, alors que le gouvernement Attal est sur la sellette et que la maire de la capitale, Anne Hidalgo, doit s’y baigner la semaine prochaine. Selon une organisation partenaire de cet événement, le rendez-vous est prévu le 17 au matin, sur le bras Marie, non loin de l’Hôtel de Ville.
Après des investissements massifs ces derniers mois, les autorités ont annoncé vendredi de bons résultats aux tests de l’eau, alors même que la pluie tombe sur la ville hôte des Jeux. La météo, qui a un impact majeur sur la qualité de l’eau, n’est toujours pas à la hauteur de la météo estivale.
Ni l’un de ses corollaires, le débit, qui a grimpé en flèche à environ 550 m³/seconde, contre 450 la veille, alors qu’il se situe normalement entre 100 et 150 m³/s en été. En revanche, la teneur du fleuve en bactéries fécales E.Coli, l’une des deux mesurées pour autoriser ou non la baignade, se situe de plus en plus dans les limites.
Entre le 3 et le 9 juillet, le point de prélèvement du pont Alexandre-III, site olympique, n’a dépassé la norme de 1 000 unités formant colonie (UFC)/100 ml que mercredi 3. Les autres points de prélèvement ont affiché cinq jours sur sept dans le vert pour Grenelle et Bercy, et six pour le bras Marie.
Malgré un débit « trois fois plus élevé » à la normale en été, « 80% des analyses » sont « conforme aux seuils de la directive européenne »les organisateurs des Jeux Olympiques le notent dans ce bulletin.
Un nouveau plan C
La Mairie de Paris, par la voix de l’adjoint aux JO et à la Seine, Pierre Rabadan, a affiché une confiance mesurée après ces bons résultats. « Je ne dis pas que nous sommes très confiants compte tenu de la météo, mais nous n’avons aucune inquiétude quant à notre capacité à organiser les compétitions dans les délais. »a déclaré l’ancien rugbyman sur RFI. « Avec des ajustements, si nécessaire », il a toutefois ajouté, une semaine après la révélation d’un plan C consistant à déplacer l’épreuve de natation marathon à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).
Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), de marathon de natation (8 et 9 août) et de paratriathlon (1er et 2 septembre) en cas de mauvais temps.
En cas de fortes précipitations, des eaux non traitées – mélange d’eaux de pluie et d’eaux usées – peuvent être rejetées dans la rivière, un phénomène que les ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux sont censés prévenir.