« On a besoin de s’assurer que tout le monde paye. » Deux semaines après son arrivée au gouvernement, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé lundi 6 janvier sur France 2 « un plan d’action très concret, très ambitieux » concernant l’égalité devant l’impôt, qu’elle compte présenter « dans les toutes prochaines semaines ». « Il faut qu’on puisse potentiellement changer les règles pour que tout le monde paye sa juste part d’impôt », a-t-elle déclaré dans les « 4 V », précisant vouloir lutter contre la fraude et la « suroptimisation fiscale », notamment opérée par le biais « des holdings » ou de « montages très complexes ». « C’est un sujet pour lequel il y a une majorité au Parlement », a-t-elle assuré. Suivez notre direct.
Des consultations sur le budget lundi. Amélie de Montchalin et Eric Lombard, le ministre de l’Economie, consulteront « l’ensemble des forces politiques sur le budget 2025 » à Bercy à partir de lundi, a annoncé le ministère. Les représentants du MoDem et du PS sont attendus respectivement à 9 heures et midi. Ces consultations ont pour objectif de « partager le cadre de discussion budgétaire ainsi que les propositions et recommandations émises par les différentes sensibilités politiques ». Le gouvernement vise un déficit public compris entre 5% et 5,5% du produit intérieur brut (PIB), a précisé Eric Lombard lundi.
Un plan d’économies chiffré à « 50 milliards ». Invité de France Inter, lundi, Éric Lombard a dit souhaiter parvenir à un accord de non-censure pour que la France « ait un budget » dans les meilleurs délais. Il a évoqué un plan d’économies « un peu assoupli » par rapport à celui envisagé par le gouvernement Barnier : « on est plutôt autour de 50 milliards d’euros » et non 60, essentiellement trouvés à l’aide de restrictions budgétaires et non de hausses d’impôts.
Nouvelle fronde des agriculteurs. Des cortèges de tracteurs ont pris la route lundi matin pour des opérations escargots en direction de Paris et aux abords de Lyon, à l’appel de la Coordination rurale. Le deuxième syndicat agricole réclame un allègement des normes et continue de s’opposer à la ratification du traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. Il réclame par ailleurs d’être reçu mardi par le Premier ministre, François Bayrou, qui avait invité les syndicats agricoles à échanger le 13 janvier.