La ministre démissionnaire Aurore Bergé met en garde contre « l’opprobre du soupçon » après l’exclusion d’Ibrahim Maalouf du festival de Deauville

La ministre démissionnaire chargée de l’Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a mis en garde mercredi 28 août contre «le stigmate du soupçon« après la décision du Festival du cinéma américain de Deauville d’exclure Ibrahim Maalouf, acquitté en 2020 dans une affaire d’agression sexuelle sur mineur.

La nouvelle directrice du festival, Aude Hesbert, a annoncé ce week-end que le trompettiste ne faisait plus partie du jury en raison d’un « malaise dans l’équipe » en lien avec la vague #MeToo.

Ibrahim Maalouf « a été acquitté. Si l’on considère que des années après un acquittement, nous continuons à avoir le stigmate du soupçon, en vérité, il n’y a plus de justice qui vaille dans notre pays« , a déclaré Aurore Bergé mercredi sur TF1. »Il s’agit d’une décision souveraine de la part du festival.« , a toutefois souligné Aurore Bergé.

« J’ai toujours maintenu une ligne cohérente (…) il faut évidemment respecter et accueillir la parole des victimes et ne jamais supposer que les victimes mentent. » Et « le temps judiciaire doit être respecté » a-t-elle ajouté.

Ibrahim Maalouf avait été accusé il y a plusieurs années d’agression sexuelle sur mineur, affaire dans laquelle il avait été acquitté en 2020. Dans un message transmis à l’AFP samedi 24 août, l’avocat du trompettiste a estimé que le festival a sacrifié « la liberté de parole et de parole des gens ».un innocent sur l’autel du principe suprême « le spectacle doit continuer » pour des intérêts mercantiles« .