La ministre Agnès Pannier-Runacher menace de démissionner sans améliorer son budget
Ce vendredi sur BFMTV, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a déploré un projet de budget « pas à la hauteur de la situation ».
Une nouvelle démission de ministre dans la balance. En pleine négociation autour du budget 2025, c’est au tour de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher de menacer de quitter son poste en cas de non augmentation du budget de son ministère. Ce vendredi matin sur BFMTV, l’énarque a prévenu que si elle n’obtenait pas « les moyens de (son) action » dans le budget 2025, il « tirera des conclusions ». Un coup de semonce qui intervient quatre jours seulement après celui du garde des Sceaux Didier Migaud.
« Du jamais vu de mémoire d’homme. » Alors que la France est frappée par un épisode de pluies torrentielles, Agnès Pannier-Runacher met en garde contre « la nécessité absolue d’investir dans l’adaptation au changement climatique ». « Il faut un budget à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui »a-t-elle fustigé, avant d’affirmer qu’elle allait « lutte » afin d’obtenir des garanties budgétaires de Matignon et des parlementaires. Contrairement au garde des Sceaux qui affirmait lundi avoir obtenu « assurance » de Michel Barnier en matière budgétaire, le ministre macroniste a déclaré s’attendre à ce que « représentation nationale » s’empare « de ce sujet ».
En effet, si le gouvernement Barnier a prévu d’augmenter le budget du ministère de la Transition écologique de 2,8 milliards d’euros, il envisage également de réduire les aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou le Fonds vert. Ce système, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d’euros à un milliard. « Je veux avant tout travailler à avoir les moyens de mon action (…) si je ne les ai pas, j’en tirerai des conclusions », conclut-elle. Auditionnée ce mercredi à l’Assemblée nationale, cette dernière a jugé que le budget de son ministère « C’était un budget de combat »OMS « nous engage à être plus efficaces et plus sélectifs. »