La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a été arrêtée samedi par la police lors d’une manifestation organisée par le groupe environnemental Extinction Rebellion aux Pays-Bas. Elle a ensuite été libérée. Les manifestants tentaient de bloquer l’autoroute A12 menant à La Haye pour exiger la fin de toutes les subventions aux combustibles fossiles. Au total, plus de 400 d’entre eux ont été arrêtés.
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La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg a été arrêtée samedi 6 avril à La Haye, alors qu’elle participait à une manifestation, organisée par le groupe environnemental Extinction Rebellion, contre les subventions aux énergies fossiles.
Greta Thunberg a été libérée après sa deuxième arrestation, a déclaré Rozermarijn van’t Einde, porte-parole d’Extinction Rebellion (XR).
Au total, plus de 400 manifestants ont été arrêtés, selon la police.
Greta Thunberg s’est jointe à plusieurs centaines de manifestants partis du centre-ville de La Haye en direction d’un champ proche de l’autoroute A12, reliant La Haye à Utrecht.
L’A12, l’une des principales artères de la ville, a déjà été le théâtre de plusieurs actions organisées par le groupe Extinction Rebellion (XR). Les militants ont bloqué la circulation à plusieurs reprises avant d’être délogeés par des canons à eau.
« Urgence planétaire »
Samedi, cependant, des dizaines de policiers ont empêché les manifestants d’accéder à l’autoroute, avertissant que « la violence pourrait être utilisée » si les militants tentaient d’atteindre l’A12.
Portant des drapeaux marqués du symbole XR et des pancartes indiquant : « Arrêtez les subventions aux carburants maintenant ! » et « La planète se meurt ! », les manifestants se sont alors retrouvés coincés dans un face-à-face tendu avec la police qui avait dressé un barrage.
Certains manifestants, dont Greta Thunberg, ont trouvé un itinéraire alternatif et ont réussi à bloquer une route principale à proximité de l’autoroute.
Le militant suédois avait rejoint le groupe au début de la manifestation et scandait des slogans lorsque la police a empêché les manifestants d’avancer.
« C’est important de manifester aujourd’hui car nous vivons dans un état d’urgence planétaire », a-t-elle déclaré à l’AFP avant son arrestation, alors que la police bloquait les manifestants. « Nous devons tout faire pour éviter la crise et sauver des vies humaines », a-t-elle déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé si elle s’inquiétait de l’action de la police et d’une éventuelle arrestation, elle a répondu : « pourquoi devrais-je le faire ? »
Le militant de 21 ans a été arrêté et emmené par la police dans un bus avec d’autres manifestants.
Jointe par téléphone, elle a déclaré à l’agence de presse néerlandaise ANP que son arrestation s’était déroulée « pacifiquement ».
Un porte-parole du parquet a confirmé que les manifestants avaient été brièvement arrêtés avant d’être relâchés ailleurs.
Peu de temps après, Greta Thunberg et d’autres militants sont revenus sur les lieux de la manifestation et ont été de nouveau arrêtés, cette fois pour avoir bloqué la circulation à un carrefour.
Aucune charge n’a encore été retenue contre les manifestants, a indiqué à l’AFP Vincent Veenman, porte-parole du procureur. « Toutefois, cela pourrait changer si des personnes étaient arrêtées encore et encore pour les mêmes crimes », a-t-il déclaré.
Les subventions aux combustibles fossiles en question
Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses « grèves scolaires pour le climat » débutées dès l’âge de 15 ans en Suède, participe régulièrement à ce type de manifestations.
En octobre, elle a reçu une amende pour avoir bloqué le port de Malmö en Suède.
Cette manifestation faisait partie des actions d’Extinction Rebellion visant à faire pression sur le gouvernement avant un débat prévu sur les subventions aux combustibles fossiles en juin, a indiqué l’organisation.
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Bien que bénéficiant d’un soutien majoritaire au Parlement et d’une large adhésion de l’opinion publique, les plans de réduction des subventions aux énergies fossiles « ne seront pas mis en place avant 2030, voire 2035 », regrette Extinction Rebellion.
Avec l’AFP
