La militante d’extrême gauche italienne Ilaria Salis, accusée d’avoir attaqué un rassemblement néonazi en Hongrie, a été libérée vendredi 14 juin de son assignation à résidence grâce à l’immunité qu’elle a obtenue en étant élue députée européenne dimanche.
« Les autorités lui ont retiré son bracelet électronique et elle est libre de se déplacer comme elle le souhaite »a déclaré son avocat György Magyar, soulignant le « suspension totale des procédures engagées, confirmée par les autorités hongroises ». Le père d’Ilaria Salis a déclaré qu’elle prévoyait de retourner en Italie avec lui plus tard dans la journée.
Emprisonné puis assigné à résidence
Ilaria Salis, 39 ans, enseignante à Monza, près de Milan, est apparue enchaînée à son procès dans la capitale hongroise en début d’année, des images ayant suscité une vive émotion dans la péninsule.
Elle a ensuite été choisie pour figurer sur la liste d’un petit parti, Alleanza Verdi e Sinistra (AVS, Alliance des Verts et de la Gauche), qui a obtenu près de 6,8 % des voix le 9 juin lors des élections européennes. .
Son élection au Parlement européen lui a permis de solliciter l’immunité, prévue par les traités européens.
Emprisonnée pendant plus d’un an en attendant son procès, Ilaria Salis a été assignée à résidence en mai suite à une décision de la cour d’appel.
Les procureurs hongrois l’accusent de s’être rendu spécifiquement à Budapest pour commettre des violences en marge d’une manifestation contre un rassemblement néonazi et d’appartenir à une organisation extrémiste. Elle risque jusqu’à 11 ans de prison.