Tesla est confrontée à un taux d’absentéisme trois fois supérieur à la moyenne dans sa Gigafactory de Berlin. Le constructeur ne parvient pas à renverser la situation et en vient à contrôler ses salariés chez eux.
C’est un cercle vicieux que Tesla ne parvient pas à arrêter : la Gigafactory fait face à un énorme absentéisme. Les employés s’absentent un ou deux jours de travail en expliquant qu’ils sont malades, puis retournent à leur travail. Mais le taux d’absentéisme auquel est confrontée l’entreprise outre-Rhin est trois fois plus élevé que la normale.
En Allemagne, le taux d’absentéisme s’élève à 6,1 % à l’échelle nationale et à 5,3 % dans l’industrie automobile. Mais chez Tesla, on a constaté un pic à 17 % en juillet 2024 à la Gigafactory. En août, le taux a encore baissé pour rester toujours au-dessus de 11 %.
Le journal Handelsblatt révèle que cela a provoqué la colère de Tesla en Allemagne. « Nous ne tolérerons pas que certaines personnes doivent plier sous la charge pour d’autres qui ne veulent pas venir travailler »» a déclaré le directeur de l’usine, André Thierig.
« Il n’y a pas de place dans cette usine pour les gens qui ne se lèvent pas le matin »il a ajouté. Mais ce type de cas est souvent, dans les entreprises, symptomatique d’un manque de motivation. Soit une charge de travail et des contraintes trop importantes par rapport au salaire.
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Deux solutions qui n’ont aucun effet positif
Pour remédier à cela, Tesla a tenté de convaincre les salariés de ne pas manquer une journée de travail. Thierig et son directeur des ressources humaines, Erik Demmler, ont élaboré un plan. Ils proposent d’offrir 1 000 euros à tous les salariés dont le taux d’assiduité est supérieur à 95 %.
Une proposition que l’on peut considérer comme honnête, laissant même la porte ouverte aux absences pour cause de maladie. Mais cela ne suffisait pas, alors Thierig et Demmler décidèrent de passer à la vitesse supérieure.
Ils ont été vus à plusieurs reprises se rendant en voiture au domicile des salariés absents. Une méthode qui n’est pas illégale en Allemagne, selon un avocat qui s’exprime dans le journal.
Mais selon Dirk Schulze, porte-parole du syndicat en place à l’usine, cette méthode est contre-productive. Il souligne que cela exerce une pression supplémentaire sur les salariés.
Une pression qui est dans un premier temps la raison de leur absence à l’usine. « Si la direction de l’usine veut réellement réduire le nombre d’arrêts maladie, elle doit briser ce cercle vicieux »dit-il.
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