la mère d’un mis en examen appelle à « stopper les représailles »
La mère d’un mineur mise en examen dans le cadre de l’enquête sur la mort de Philippe à Grande-Synthe dénonce de « fortes représailles » sur BFMTV. Elle affirme avoir fait l’objet de menaces de mort et de viol. Parlant de son fils, elle dit qu’« il doit être puni ».
« Je ne cautionne pas ce qu’il a fait, mais je pense que nous en avons assez des conneries de mon fils. » La mère d’un mineur mise en examen dans le cadre de l’enquête sur la mort de Philippe a appelé BFMTV à « cesser les représailles » dont elle et sa famille font l’objet depuis plusieurs jours.
« J’ai eu des menaces de mort, j’ai seulement eu des appels disant ‘on va te violer’, ‘on va tuer ton fils' », a-t-elle dénoncé sur notre antenne, confiant aussi avoir « peur ». « .
« Il doit être puni »
Concernant son fils mis en examen, elle assure qu’« il doit être puni pour ce qu’il a fait » pour « le mal qu’il a fait ». Cependant, elle estime que ce n’est pas à la famille de « payer ».
La mère affirmait détenir des photos et des vidéos prouvant que six personnes étaient présentes lors de l’agression de Philippe, alors que seuls trois mineurs avaient été mis en examen à ce stade. BFMTV n’a pas pu consulter ces vidéos et rien dans l’enquête ne va dans ce sens.
« Mon fils a clairement reconnu qu’il avait gazé Philippe » et lui « a donné des coups de pied dans les jambes », a-t-elle assuré.
Philippe, éducateur spécialisé de 22 ans, a été victime d’une agression mortelle dans un parking après une possible embuscade via un site de rencontre, un meurtre qui a suscité une vive émotion à Grande-Synthe. Trois mineurs ont été mis en examen pour meurtre, « en l’occurrence un meurtre aggravé dans une embuscade », selon les termes de la procureure de Dunkerque Charlotte Huet.
« Ce qu’il a fait n’est pas pardonnable »
Selon elle, son fils « n’est pas un garçon violent » et la responsabilité incomberait en réalité aux deux autres mis en examen. Toujours selon sa version, son fils aurait dit à d’autres personnes « stop, stop », estimant que la situation allait trop loin. Selon les informations de BFMTV, les trois suspects ont eu tendance lors de leur garde à vue à minimiser leur implication dans l’agression mortelle de Philippe.
« Aujourd’hui, mon enfant se rend compte de ce qu’il a fait mais il a du mal à se rendre compte que c’est allé aussi loin », a expliqué la mère, assurant à l’antenne qu’elle souhaite que son fils présente ses excuses à la famille de Philippe, « même si ce qu’il a fait n’est pas pardonnable ».
La mère s’est dite profondément désolée pour ce qui est arrivé à la famille, se disant « prête à les aider avec tout ce dont ils ont besoin », y compris financièrement.