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la « méga » pile à combustible à hydrogène a son usine

la « méga » pile à combustible à hydrogène a son usine

CONTREC’est assez rare pour être loué : la France, en l’occurrence Blanquefort, en Gironde, dispose d’une nouvelle usine. Non pas une usine liée à une délocalisation, ni à un investissement étranger, mais une nouvelle usine française dédiée à une technologie d’avenir. Une usine pour laquelle, certes, les architectes (le cabinet Patriarche) se sont inspirés esthétiquement des usines à toits en appentis (dents de scie) des glorieuses années 30…

CONTREC’est assez rare pour être loué : la France, en l’occurrence Blanquefort, en Gironde, dispose d’une nouvelle usine. Non pas une usine liée à une délocalisation, ni à un investissement étranger, mais une nouvelle usine française dédiée à une technologie d’avenir. Une usine pour laquelle, certes, les architectes (le cabinet Patriarche) se sont inspirés esthétiquement des usines à toits en appentis (dents de scie) des années 30 glorieuses, a néanmoins tout de l’usine du futur.

Sur les « ruines » de l’ancienne usine de boîtes de vitesses automatiques Ford, l’entreprise girondine HDF Energy, créée il y a douze ans par l’entrepreneur Damien Havard, a érigé, pour un investissement de 20 millions d’euros et 14 mois de travaux, 7 000 m² d’une première mondiale : une usine ultramoderne dont les 5 000 m² d’ateliers produiront les premières piles à combustible à hydrogène de forte puissance, sorte de « groupe électrogène » capable de délivrer 1 mégawatt.

5 milliards d’euros de projets en développement


5 000 m² d’atelier, neuf lignes d’assemblage, sans aucun poteau, l’usine HDF Energy de Blanquefort représente déjà une prouesse technique.

Claude Petit/SO

Cette centrale est une nouvelle étape dans la vie d’Hydrogène de France Énergie, ou HDF Energy, qui, depuis sa création, a franchi de nombreux jalons, « en parvenant à convaincre dans un pays qui n’aime pas le risque », rappelle Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, qui fut l’un des premiers soutiens.

Résultat, douze ans après avoir eu l’intuition de miser sur l’hydrogène pour développer des centrales électriques capables de fournir de l’électricité de manière stable 24 heures sur 24 à partir d’énergies renouvelables intermittentes, stockées sous forme d’hydrogène vert, HDF Energy affiche des résultats encourageants.

L’entreprise girondine, dont le cœur de métier consiste à développer des projets de centrales électriques, annonce avoir des projets d’une valeur de 5 milliards d’euros en développement. Elle en pilote un en Guyane et un autre projet démarrera à la Barbade.

Production industrielle à partir de 2026

Lors de son introduction en bourse en juin 2021, elle a convaincu les investisseurs et levé 132,2 millions d’euros. L’entreprise compte alors une vingtaine de salariés. Ils sont désormais 150 : une soixantaine représente ses intérêts dans 30 pays différents, les autres sont installés dans les bureaux et ateliers de l’usine dont la vocation est cruciale pour HDF Energy.

« Pour nos projets, nous ne trouvions pas de piles à combustible – qui sont une sorte de générateur – capables de délivrer une puissance élevée », résume Frédéric Morane, ingénieur industrialisation de l’entreprise. Nous avons donc décidé d’en développer un avec un partenaire canadien, Ballard. Ils ont fait leurs preuves, le premier prototype est installé en Martinique. Cette usine a été conçue pour assurer leur industrialisation. Il a fallu huit mois pour assembler chacun des prototypes ; nous allons, avec cinq salariés par chaîne de montage, réduire ce délai à deux mois. »

La production industrielle démarrera en 2026 selon Hanane El Hamraoui, directrice générale adjointe et directrice industrielle d’HDF Energy. En attendant, 2025 verra le début de la phase de pré-production, avec 100 salariés sur place. « Dès 2030, nous aurons une capacité de production de 1 GW/an d’électricité », promet-elle.

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