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la mauvaise gestion de la catastrophe de Valence alimente la méfiance envers les institutions

la mauvaise gestion de la catastrophe de Valence alimente la méfiance envers les institutions
Lors d'une manifestation pour exiger la démission de Carlos Mazon, président du conseil régional de Valence, à Valence, le 9 novembre 2024.

« Nous sommes couverts de boue, vous avez du sang sur les mains. » Derrière ce panneau et d’autres tout aussi sévères, près de 130 000 personnes se sont rassemblées à Valence, dans la soirée du samedi 9 novembre, selon la préfecture, pour exiger la démission du président de la région autonome, le conservateur Carlos Mazon, en raison de son une mauvaise gestion des inondations qui ont fait 117 morts et 78 disparus dans la province le 29 octobre.

« Meurtrier », » ont crié les manifestants alors que la consigne était de se réunir pour une marche silencieuse. «  Où étiez-vous? « , » ont-ils demandé, en référence aux dernières révélations sur l’absence de M. Mazon tout au long de l’après-midi du 29 octobre. Entre 14h30 et 19 heures, il se trouvait à un “déjeuner professionnel” avec un journaliste local, alors que les inondations ont dévasté de nombreuses communautés. « Le peuple valencien a été abandonné à son sort pendant cinq jours »a conclu le manifeste final.

Plus les jours passent, plus les révélations sur les heures qui ont précédé se multiplient. « les inondations du siècle » Les événements du 29 octobre seront accablants pour le gouvernement chargé de gérer les catastrophes, d’alerter la population et d’activer les services de secours. Visiblement dépassé par les événements, ignorant la gravité du phénomène météorologique extrême qui frappait la région, le gouvernement conservateur valencien a minimisé les avertissements de l’Agence météorologique (Aemet), qui avait déclenché l’alerte rouge à 7h36 le matin 29 octobre.

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Il a également ignoré la gravité des informations transmises par la Confédération hydrographique de Jucar, dès 11 heures du matin, aux services d’urgence de Valence, concernant le débit du fleuve Magre et du Poyo, le cours d’eau qui a dévasté Chiva à la mi-journée puis, en le soir, Paiporta, Catarroja et les autres villes de la banlieue sud de Valence.

Gravité de la situation

Dix jours après le drame, il semble que tout au long de la journée, le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, ait tenté d’alerter les autorités régionales sur l’importance d’agir. La déléguée du gouvernement central, Pilar Barnabé, l’équivalent du préfet en France, a convoqué, à partir de 9 heures du matin, une réunion avec l’Unité Militaire d’Urgence (UME), la Garde Civile, l’Aemet et les services d’urgence valenciens.

Elle a également appelé à trois reprises, entre 12 heures et 14 heures, la ministre régionale de l’intérieur et de la justice, Salomé Pradas, pour qu’elle mette à disposition toutes les ressources de l’État afin de faire face aux pluies torrentielles et aux inondations qui se sont alors produites à Utiel et ont menacé la toute la province de Valence. Mmoi Pradas n’a finalement déclaré le niveau 2 du plan d’urgence que vers 15 heures et n’a alors fait appel à l’UME que pour la zone d’Utiel.

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