La rumeur était là et elle se confirme. Les acheteurs potentiels peuvent se manifester à partir de lundi. Les 6.500 salariés veulent savoir entre quelles mains ils tomberont.
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« Idées de génie », slogan Les magasins GIFI, ne rapportent plus d’argent. Coup dur pour le fondateur de l’entreprise en 1981 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Philippe Ginestet – 27 anse fortune de France – qui donnera ses initiales à la marque : GI pour Ginestet, FI pour Philippe. Philippe Ginest est l’actionnaire majoritaire à travers une structure familiale et 5% détenu par le personnel. La banque d’investissement Lazard est mandatée pour trouver un repreneur. Les candidats peuvent postuler à partir du lundi 18 novembre.
GIFI compte 6 500 collaborateurs répartis dans 700 points de vente et une présence internationale. L’entreprise ne s’est pas remise d’une panne informatique géante qui l’a touchée en 2023. Panne liée à un changement de logiciel interne. De quoi faire perdre la tête à tout bon directeur financier. Le système d’information interne saisi ne permettait plus de remonter correctement les données de terrain (ventes en magasin) au siège. Une chaîne qui part en vrille avec pour conséquences un mauvais réapprovisionnement des entrepôts, une perte de chiffre d’affaires, et donc de bénéfices… des fournisseurs payés au hasard et des poursuites judiciaires engagées.
On voit bien la spirale infernale, mais les problèmes informatiques ont été résolus et les stocks reconstitués pour les fêtes de fin d’année 2024. L’entreprise est sur un créneau prometteur avec ses produits à bas prix à l’heure du pouvoir. achat en berne. Reste que son avenir n’est plus entre les mains de son fondateur, Philippe Ginestet, dit GiFi, âgé de 70 ans. Dans quelles mains la marque tombera-t-elle ? Un géant de la distribution comme Carrefour ? Un spécialiste du hard discount ? Un déstockeur ? Quelque 6 500 salariés souhaitent aujourd’hui savoir entre quelles mains ils tomberont.