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La Marine nationale envisage de remplacer les frégates de type Floréal par des corvettes Gowind

Mutualiser les achats de matériel militaire entre plusieurs États membres de l’Union européenne (UE) afin de favoriser l’interopérabilité entre leurs forces armées, réaliser des économies d’échelle et consolider l’industrie d’armement : telle est la raison d’être de la Coopération structurée permanente (CSP ou PESCO), qui a déjà permis de lancer plusieurs programmes structurants, comme l’European Patrol Corvette (EPC), coordonné par l’Italie et réunissant la France, la Grèce, l’Espagne et la Roumanie.

Soutenu par l’Agence européenne de défense (AED) peu après son lancement en 2019, ce projet fait désormais partie de ceux confiés à l’Organisation commune de coopération en matière d’armement (OCCAr). En octobre dernier, elle a notifié un contrat relatif à la conception initiale de cette future corvette européenne à un consortium réunissant Fincantieri, Naval Group, Fincantieri et Navantia.

D’une durée de vingt-quatre mois, ce contrat, d’un montant de 87 millions d’euros, est financé par le Fonds européen de défense à hauteur de 60 millions, le reste étant à la charge des pays concernés.

Si la France s’implique dans ce projet, c’est parce que la Marine nationale devra remplacer les six frégates de surveillance appartenant à la classe Floréal engagées outre-mer pour des missions liées à l’action de l’État en mer depuis le début des années 1990.

Pour rappel, le programme EPC doit déboucher sur une nouvelle classe de navires « modulaires », conçus selon une architecture ouverte « plug and play » et devant avoir un déplacement d’environ 3 000 tonnes maximum pour une longueur de 110 mètres. Au moins trois versions sont prévues : une première pour l’anti-navire, une seconde pour les missions de longue durée et une troisième pour les patrouilles en haute mer.

En mars 2022, dans une interview accordée au magazine DefTech, l’amiral Pierre Vandier, alors chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), soulignait « les intérêts » de ce programme européen, tant en termes de capacités que de budget. . Faut-il en conclure que la Corvette de patrouille européenne remplacerait la frégate de type « Floréal » ?

Promulguée en août 2023, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-30 indique seulement que la Marine nationale disposera de cinq frégates de surveillance et d’une corvette en 2030. Et, a priori, ce nouveau navire ne sera pas issu du programme EPC…

En effet, interviewé par Naval News à l’occasion du salon de l’armement DSA 24 qui vient de se terminer à Kuala Lumpur (Malaisie), Stéphane Frémont, responsable des navires de surface chez Naval Group, a indiqué que la Marine nationale envisageait d’acquérir six corvettes de type Gowind. .

« Nous avons entamé des discussions l’année dernière, avec la Direction générale de l’armement (DGA) et la Marine nationale, pour le remplacement » des frégates de type Floréal, a-t-il précisé. « Le modèle Gowind (corvette) a été sélectionné comme candidat potentiel. Pour ces navires, il s’agit d’un contrat qui démarrera dans quelques années et l’objectif est de construire six navires », a-t-il ajouté.

Sachant que la Marine nationale souhaite disposer de navires dotés de capacités militaires plus robustes que celles proposées par les frégates de type Floréal, on peut supposer que les discussions évoquées par M. Frémont portent sur la corvette Gowind 2500.

Avec un déplacement de 2 600 tonnes pour une longueur de 102 mètres, le Gowind 2500 a une autonomie de 3 700 milles marins. Equipé du système de combat SETIS (comme les frégates multimissions), il dispose du « Module de capteurs panoramiques et de renseignement » (PSIM), composé d’un mât intégré, d’un radôme en matériaux composites abritant un radar de surveillance, d’un centre opérationnel et une salle de communication.

Enfin, cette corvette est armée de torpilles, de 16 missiles sol-air VL Mica, de 8 missiles antinavires Exocet MM40 Block 3, de deux canons télécommandés Nexter Narwhal de 20 mm et d’une tourelle Oto-Melara de 76 mm. Enfin, il a la capacité d’implémenter un sonar de coque, une antenne remorquée et un hélicoptère.

A noter que la Roumanie a annulé une commande de quatre unités de ce type, avant de décider de rejoindre le programme EPC.

Photo : Groupe Naval

Eleon Lass

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