« Quel est votre sentiment ? »
Nous nous sommes heurtés à une équipe bien plus forte que la nôtre. Il faut reconnaître quand l’adversaire est supérieur, cela se reflète dans le score même si on a des regrets car on encaisse des buts qui sont, à mon avis, évitables. Tant de maîtrise technique, de connexions entre les joueurs… On sent qu’une bonne moitié joue ensemble depuis des années. On a vu que c’était du très haut niveau avec et sans ballon.
Comment expliquer le manque de caractère ?
Quand on n’a jamais le ballon, c’est difficile de montrer du caractère. Il y a une telle maîtrise, une telle fluidité aussi. Quand nous avons récupéré, nous n’avons pas pu répéter les passes car il y avait beaucoup de contre-pressing, il suffit de regarder les courses de Raphinha
Le troisième but est définitivement celui qui me met le plus en colère. Cette équipe en a mis 4 au Bayern. Elle en a marqué 4 au Real. On est loin de ces équipes aussi. A notre arrivée, nous avons essayé. À partir du moment où on n’arrive jamais à desserrer l’étreinte, il est difficile de montrer du caractère.
Pensez-vous que votre équipe aurait pu montrer autre chose ?
Bien sûr, j’espérais que mon équipe serait capable de montrer plus de choses. Ce qui est le plus impressionnant, c’est qu’en perdant, ils ont la capacité de réduire les espaces, d’être étouffants pour l’adversaire. Vous n’avez pas la capacité de vous organiser. Il a raté la petite chose. Il manquait beaucoup de choses. Félicitations au Barça.
L’homme du match est Pau Cubarsi…
Le problème pour Ludo, c’est qu’on n’a pas été assez proches de lui. Les centraux sont très intelligents dans leur manière de défendre. Je ne sais pas si on peut considérer qu’un joueur de Barcelone était mauvais. Rappelle-moi sa date de naissance ? 2007 ? C’est un rêve. Et il y en a quelques-uns derrière. J’en parlais avec Hansi Flick, il aime voir les liens entre son équipe, ce mode de vie, cette éducation, prendre soin les uns des autres. Cela en dit long sur une équipe. Il n’y a en fait aucune coïncidence.
« Pour gravir des montagnes, il faut démarrer, tomber, se relever »
Quelles choses positives pouvez-vous apprendre ?
Il va falloir en tirer des leçons positives. Ce soir (Mardi)les joueurs étaient confrontés aux meilleurs d’Europe. Se confronter, c’est apprendre et grandir. Malheureusement, ce soir nous ne sommes plus invaincus, désolé. Aujourd’hui, je pense que la marche était trop haute. Pour gravir des montagnes, il faut repartir, tomber, se relever. Nous n’avons pas d’autre choix que de suivre cette voie.
N’avez-vous pas laissé trop d’influence dans ce match alors que Strasbourg se profilait ?
Cette situation était prévisible. Cette année nous attend avec une saison compliquée au niveau de la répétition des matches. On va préparer Strasbourg, on n’a pas d’autre choix. C’est la réalité et on ne va pas se plaindre
Un mot sur les supporters ?
C’est extraordinaire. C’est le côté positif de notre aventure, nous donnons vie aux émotions. Il faut rester lucide, se rappeler d’où l’on vient. C’était une aventure exceptionnelle de venir jouer ici contre le Barça. J’aurais aimé un score un peu moins fluctuant, ça m’aurait plus satisfait que ce 3-0 sec. Avec des situations que nous aurions pu mieux gérer. Faire des erreurs facilement évitables est un problème. Il va falloir retrouver l’efficacité défensive. »