« La manipulation des résultats est une réalité » : Textor maintient ses accusations de corruption au Brésil
Le bras droit en écharpe après une mauvaise chute en faisant du skateboard dimanche, John Textor a passé plusieurs heures lundi à répondre aux questions des sénateurs brésiliens, chargés d’enquêter sur une possible manipulation des résultats sportifs. L’Américain, président de Botafogo et de l’OL, a confirmé ses allégations formulées il y a plusieurs semaines.
Il a accusé Palmeiras, sacré champion en décembre, d’avoir corrompu les arbitres et a également dénoncé les joueurs du Sao Paulo FC et de Fortaleza, coupables à ses yeux d’avoir manipulé les résultats en faveur de Palmeiras. Lors de ses échanges avec les parlementaires, dont une partie à huis clos, Textor a également présenté « preuve » soutenant ses allégations, selon Jorge Kajuru, le président de la commission parlementaire. « Ce n’était pas une conversation sans contenua affirmé Kajuru, avant de promettre de rendre publics les éléments les plus déterminants (notamment un enregistrement audio d’un arbitre). Au contraire, il avait du contenu. Nous avons suffisamment de preuves pour enquêter de manière approfondie… »
« Ce que nous avons découvert n’est pas différent du reste du monde, de la Belgique, de la France, de toute l’Europe… »
A l’issue de cette rencontre, Textor s’est exprimé, cette fois en public, pour justifier sa démarche. « Nous devons nettoyer le football brésilien (…) Ce que nous avons découvert n’est pas différent du reste du monde, de la Belgique, de la France, de toute l’Europe. La manipulation des résultats est une réalité. (…) Je suis propriétaire d’un club, je veux gagner des championnats et si je peux prouver, sans le moindre doute, que (la saison) 2022 a été manipulé, et 2023 a été manipulé, donc (ce qu’il faut apporter) preuve supplémentaire d’anomalies, je peux faire appel au tribunal des sports, à la police, et ce corps législatif peut agir. »
Interrogé ensuite par Romario, champion du monde 1994, devenu sénateur de la République, Textor s’est montré très offensant : « Et si je faisais ça pour vendre mes actions ? Avec tout le respect que je vous dois, c’est la question la plus stupide qui soit. Si je voulais vendre, je ne dirais pas les mauvaises choses qu’ils font ici (au Brésil), je ne parlerais pas de corruption. Je ne vendrais jamais une entreprise de cette façon. J’ai été le plus transparent possible… »