la maladresse des Lyonnais face au réalisme des Turcs… Les tops et les flops
HAUTS/FLOPS – Lyon, inefficace devant les buts, a stoppé sa belle série à domicile contre Besiktas (0-1), lors de la 3e journée de Ligue Europa.
HAUTS
Besiktas chirurgicaux
Qui aurait cru au vu des apparences du match que les Turcs ramèneraient un point du Groupama Stadium, pire encore qu’ils en prendraient trois. Pourtant, les Black Eagles l’ont fait. Acculé par les offensives des Gones, Besiktas rongeait son frein jusqu’à trouver l’ouverture.
Le premier s’est produit à la 64e minute, sur un mauvais alignement de la défense lyonnaise, les Turcs se sont dangereusement rapprochés. Heureusement, une dernière passe manquée a donné du répit aux Lyonnais. Trois minutes plus tard, sur un contre-éclair, Immobile trouvait le poteau. Prévenus, les locaux ont été pris à leur propre jeu. Sur un nouveau contre, Rafa Silva montrait ses qualités de passeur hors du commun pour trouver Fernandes qui ajustait bien le gardien (71e). La deuxième (vraie) opportunité a été conclue par la formation de Giovanni Van Bronckhorst, qui a donné une véritable leçon de réalisme aux locaux.
Un gardien peut en cacher un autre
Peu de gens l’ont vu arriver aussi. Titulaire surprise après le forfait du gardien Mert Günok, auteur entre autres du meilleur arrêt du dernier Euro avec la Turquie, son compatriote Ersin Destanoglu avait à cœur de briller. Déjà titulaire face à Francfort lors de la dernière journée, le gardien de 23 ans en a pris trois. Contre Lyon, l’histoire a mal commencé. Dès la première minute de jeu après un contact malheureux avec son défenseur Masuaku, Destanoglu, sonné, a eu du mal à se relever et a cru céder sa place. Finalement, le gardien a assuré sa position et s’est montré décisif.
Déjà attentif quand son équipe n’était pas là, il a rassuré dans ses sorties convaincantes dans les pieds de Lacazette (13e). Avant, il avait déjà réussi un incroyable arrêt réflexe du pied pour repousser une tête à bout portant de Benrahma (7e). Ajoutez à cela une victoire en face-à-face contre Maitland-Niles (37e), un arrêt salvateur face à Lacazette (53e) et de bonnes prises sur ballons compliqués. Bref, Destanoglu a marqué des points et a tenu la baraque quand ses partenaires n’étaient pas là.
flops
La maladresse de Lyon
Il n’y a pas que le PSG qui a du mal à concrétiser ses occasions. Un chiffre résume parfaitement l’inefficacité lyonnaise devant le but : 30. C’est le nombre de tirs lyonnais lors de cette rencontre. Et malgré plusieurs vilains coups du sort, comme ce but refusé pour un hors-jeu minime (24e), ce penalty devenu coup franc (27e), la barre à la 56e et le pied salvateur d’Uduokhai sur sa ligne (90+4e) , les hommes de Pierre Sage ont manqué trop de munitions. Lacazette, Cherki, Nuamah, Tolisso, dont Benrahma, ont tous des occasions de marquer.
Benrahma, comme sa famille, a trop manqué
Il doit y en avoir un. Benrahma est celui qui a tenté le plus avec huit tirs, soit deux de plus que Tolisso. Cependant, l’international algérien n’a pas cadré. S’il a mérité sa place dans le 11 pour son efficacité clinique face au Havre lors de la dernière journée de Ligue 1, l’ancien joueur de West Ham a fait tout le contraire face aux Turcs. Souvent disponible et souvent retrouvé, l’ailier, au-delà de son imprécision, n’a jamais pris les bonnes décisions dans ses frappes. Sa meilleure occasion reste cette barre transversale (56e).
Perri ne répond pas à son homologue
Successeur annoncé d’Anthony Lopes, Lucas Perri a du mal à se montrer décisif dans les grands matches. Déjà fautif lors de la défaite contre l’OM en septembre dernier (2-3), le gardien lyonnais n’a pas assuré sa place face au Besiktas. Sans réelle occasion de se mettre sous la dent avant la seconde période, lors de sa première vraie intervention, l’ancien joueur de São Paulo a réalisé un arrêt peu académique qui a failli lui coûter le but. Heureusement, sur une frappe puissante d’Immobile, son arrêt de la main opposée conduisait le ballon sur le poteau (67e). Plus tard, lors du face-à-face face à Fernandes, c’était son moment et le gardien des Gones le perdait (71e). Quand votre club perd et que votre homologue réalise un gros match, on est forcément plus attentif à la prestation du dernier rempart.