La « maladie des fantômes » frappe des enfants nord-coréens nés sans anus, sans orteils et sans mains près d’un site d’essais nucléaires
Une mystérieuse maladie surnommée « la maladie des fantômes » se propage actuellement à proximité d’un site d’essais nucléaires nord-coréen. Une pathologie qui a de quoi inquiéter. Comme le raconte une ancienne résidente, Youngran Lee, des enfants naissent sans anus, sans orteils et sans mains à cause des effets des radiations. Les cas de cancer augmentent également rapidement. Une situation à laquelle Youngran Lee a décidé d’échapper en quittant le pays, une période difficile dont elle a accepté de parler.
« Un jour, une horloge murale est tombée et les ampoules ont tremblé. J’ai cru à un tremblement de terre et j’ai couru dehors. Puis nous avons réalisé que la zone contrôlée par l’armée à Punggye-ri était un site d’essais. » « Elle a expliqué au Sun, tout en pointant les dommages collatéraux. En effet, son fils unique a été frappé par la maladie fantôme, victime par ricochet. « Un médecin spécialiste de la tuberculose nous a dit qu’il avait des trous dans les poumons, mesurant jusqu’à 1,5 cm et 2,7 cm. » Faute de soins, il n’a malheureusement pas survécu.
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« Sous l’influence des radiations depuis environ 200 ans »
Ce n’est pas la première fois que des rapports font état de cette mystérieuse « maladie fantôme ». En 2017, d’autres documents avaient révélé que les habitants de Punggye-ri souffraient d’une exposition aux radiations. Un phénomène dangereux sur lequel le scientifique nucléaire Joohyun Moon est revenu. « En se propageant, les ondes de choc brisent les couches de la terre ou créent des fissures. Finalement, un mélange de roche en fusion et de matière radioactive va refroidir et se solidifier. La matière radioactive contenue dans ce composé peut s’infiltrer dans les interstices ou les fissures créés par l’explosion et s’écouler vers la surface, le sol ou les eaux souterraines. »il a expliqué en rappelant les différentes manières par lesquelles les matières radioactives s’infiltrent dans la chaîne alimentaire.
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Les habitants pourraient être contaminés, par exemple, en buvant de l’eau irradiée, en mangeant des fruits de mer, des cultures cultivées avec cette eau ou en consommant du lait ou de la viande provenant de bovins nourris à l’herbe contaminée. Il a estimé que plus d’un million d’habitants dans un rayon de 40 km autour du site d’essai pourraient être touchés.
« On peut dire sans risque que les personnes vivant à proximité du site d’essai seront exposées aux radiations pendant environ 200 ans. Cette période sera prolongée si d’autres essais nucléaires sont effectués au même endroit », a-t-il ajouté. il a prévenu tout en exhortant la population et les autorités sanitaires à agir sans délai. « Si la situation perdure sans protection adéquate, ces personnes auront un risque plus élevé de développer un cancer, une leucémie ou même une aberration chromosomique. »
