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la majorité des groupes politiques à l’Assemblée nationale déposera un amendement contre cette mesure

Au moins huit groupes politiques sur onze déposeront un amendement contre la hausse de la taxe sur l’électricité annoncée par le gouvernement, selon des informations obtenues de sources parlementaires par franceinfo.

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale, à Paris, le 18 juillet 2024. (RICHARD BRUNEL/MAXPPP)

La majorité des groupes politiques à l’Assemblée nationale, au moins huit sur onze, déposera un amendement contre l’augmentation de la taxe sur l’électricité souhaitée par le gouvernement dans son projet de loi de finances pour 2025, dont l’examen débute ce mercredi en commission, selon aux informations obtenues de sources parlementaires par franceinfo, mardi 15 octobre.

Malgré la promesse du Premier ministre Michel Barnier d’épargner les travailleurs ou les plus modestes, une taxe sur l’électricité (l’accise sur l’électricité, anciennement TICFE) qui avait été abaissée pendant la crise inflationniste va être relevée drastiquement, mettant définitivement fin au bouclier tarifaire. Il sera porté à un niveau supérieur à celui d’avant crise, même si Bercy garantit à terme une baisse du taux réglementé de 9 % en 2025. Le gouvernement espère ainsi lever trois milliards d’euros.

Alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2025 débute mercredi en commission des Finances de l’Assemblée nationale, de nombreuses formations politiques ont déjà déposé des amendements contre cette mesure. Selon les informations de franceinfo, qui a analysé les nombreux amendements, pas moins de huit groupes sur onze se positionneront contre cette hausse d’impôts.

Sans surprise, les groupes RN et NFP, à gauche, souhaitent supprimer cette surtaxe. C’est également le cas des deux principaux groupes qui constituent la base du gouvernement de Michel Barnier. Les députés des Républicains, le parti de Michel Barnier, l’écrivent noir sur blanc : ils veulent « faire obstruction » à l’augmentation de cette taxe, qui affectera « directement tous les Français »on est loin de l’engagement du premier ministre de ne pas augmenter les impôts des classes moyennes.

L’autre grande branche de la majorité relative, le groupe macroniste EPR, prévoit dans son amendement à « plafonner la taxe » à son niveau d’avant-crise, comme attendu avec la fin du bouclier tarifaire. Les deux groupes rassemblent 142 députés et espèrent que le gouvernement entendra leur message en « abandonner » cette piste. Au lieu de cela, pour trouver les trois milliards d’euros espérés, LR et les macronistes proposent à Michel Barnier d’accentuer les efforts de réduction des dépenses publiques.

Les deux autres groupes du bloc central, ceux des partis Horizons et Modem, n’ont à ce stade pas déposé de dossier. « amendement de groupe » contre l’augmentation. Cela ne veut pas dire qu’ils soutiennent la mesure. Marc Fesneau, président du groupe Modem, estime que ce sera « difficile » augmenter l’impôt « au-delà du niveau d’avant-crise ». Le groupe indépendant Liot, de son côté, n’a pas déposé d’amendement de groupe sur cet article du PLF, mais cela ne veut pas dire qu’il ne le fera pas en séance dans l’hémicycle. Le groupe UDR d’Eric Ciotti indique ce lundi soir qu’il s’opposera en séance à la hausse des impôts.

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