Après la démission de la ministre française des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, Anne Hidalgo s’est enfin baignée dans la Seine ce mercredi 17 juillet 2024. A neuf jours de la cérémonie d’ouverture des JO, la maire de Paris était accompagnée du président du comité d’organisation des jeux Tony Estanguet, ancien médaillé olympique de canoë, et du préfet de région parisienne, Marc Guillaume.
« L’eau est très douce, fraîche, mais pas froide du tout »a réagi la maire après une baignade de cinq minutes dans la rivière parisienne. La maire s’est félicitée, soulignant que son équipe « je l’ai fait avec conviction »qui était notamment accompagnée de son adjoint Pierre Rabadan, ancien rugbyman français. Un sentiment partagé par le préfet d’Île-de-France, et par Tony Estanguet, affirmant que « La Seine est baignable ».
En crawl, suivi d’un cortège de nageurs
C’est vêtue d’une combinaison intégrale, mais plus courte que celle de la ministre des Sports, qu’Anne Hidalgo est descendue de l’échelle avant d’effectuer quelques brasses. En crawl, les nageurs ont rejoint une barge installée plus loin. La maire, applaudie par les curieux rassemblés sur les quais, a été rejointe dans l’eau par une trentaine de nageurs invités pour l’occasion, plus souvent en simple maillot de bain qu’en combinaison.
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La veille, la mairie avait organisé une opération de nettoyage à l’endroit prévu, à quelques pas de la mairie au niveau du Pont Marie. Deux vélos et un scooter ont alors été récupérés selon BFMTVce qui a incité l’élu à ne pas plonger, pour « éviter de se blesser ». L’AFP précise que « Plus de 150 journalistes avaient demandé une accréditation ».
Résultats bactériologiques généralement positifs
Après plusieurs analyses mauvaises en juin, la mairie et la préfecture de région ont annoncé des résultats bactériologiques globalement positifs ces deux dernières semaines. Et ce malgré un débit de la Seine toujours élevé (autour de 400 m3/seconde mardi), préjudiciable à la qualité de l’eau. Les deux derniers prélèvements effectués les 26 juin et 4 juillet par l’ONG Surfrider sur le parcours olympique ont montré une teneur en E.Coli et en entérocoques conforme aux normes des fédérations internationales des sports concernés. Ces deux bactéries fécales sont dosées pour autoriser ou non la baignade.
« Les eaux sont actuellement propices à la baignade »« C’est un vrai régal pour les yeux », a commenté Marc Valmassoni, coordinateur eau et santé chez Surfrider. L’association regrette toutefois que la teneur en produits chimiques ne soit pas prise en compte par les autorités. Juste à temps pour Anne Hidalgo, qui prenait des cours de plongée pour cette baignade annoncée pour le 23 juin, puis reportée en raison du mauvais temps et des élections législatives.
« Nous faisons cela aussi pour les générations futures »
Outre la promesse de nager, que son illustre prédécesseur Jacques Chirac, alors maire de la capitale, n’a pas tenue en 1990, la maire voit ici se concrétiser un de ses engagements : sur plusieurs bras de la Seine, tous les Parisiens doivent être autorisés à se baigner à partir de l’été 2025. Après sa baignade, Anne Hidalgo a assuré que ce projet était aussi une réponse au changement climatique. « Nous faisons cela pour la Seine, pour les générations futures »dit-elle. « En nettoyant la rivière, nous contribuons à prévenir la pollution des océans »et le maire a rappelé la nécessité « adapter nos villes au climat ».