La maire de Besançon cyberharcelée après sa plainte contre les pancartes « étrangers violeurs dehors »
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La maire de Besançon cyberharcelée après sa plainte contre les pancartes « étrangers violeurs dehors »

« Les violeurs étrangers sont dehors. » Le slogan raciste, apparu dimanche, circule désormais sur les réseaux sociaux. La maire de Besançon Anne Vignot a annoncé vendredi porter plainte après avoir été la cible d’un cyberharcèlement « extrêmement violent » à la suite d’une première plainte de l’élue contre ces pancartes anti-migrants brandies dimanche lors de son carnaval. ville.

« Le 7 avril 2024 dans le cadre du Carnaval de Besançon, des militants du collectif d’extrême droite Némésis ont perturbé le défilé en brandissant deux pancartes sans nuance associant les termes « immigrés » et « violeurs » », a indiqué l’élu écologiste. dans un communiqué de presse. « Ces propos essentialisants, qui constituent une incitation à la haine envers les étrangers, m’ont amenée à porter plainte le même jour pour incitation à la haine raciale », a-t-elle rappelé.

Signes et vocabulaire nazi au conseil régional

« Dès l’annonce de cette plainte, j’ai subi un harcèlement ciblé et coordonné d’une extrême violence sur les réseaux sociaux. Au-delà des outrages dirigés contre moi en ma qualité de maire, ou des appels à commettre des crimes à mon encontre, notamment des menaces de viol, j’ai reçu des centaines d’insultes et de commentaires haineux ou dégradants », a-t-il ajouté. ‘édile. « Ces attaques ciblées m’ont amené à porter plainte afin que les responsables de cette descente soient identifiés et poursuivis », a ajouté le maire.

L’un des militants qui brandissaient une pancarte dimanche, un étudiant de 19 ans en administration économique et sociale, a été placé en garde à vue mardi pendant plusieurs heures avant d’être relâché. Une autre jeune femme devait être entendue ultérieurement. Jeudi, des élus RN ont brandi des pancartes identiques en pleine séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, pour soutenir les deux jeunes femmes, amenant là aussi la présidente PS de l’institution, Marie-Guite Dufay, à déposer une plainte. plainte pour « incitation à la haine ».

Plus tard, Marie-Guite Dufay a également dénoncé l’usage par l’un de ces élus d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi », le mot « Untermensch », « sous-humain » en allemand, au sein de l’hémicycle. « L’un des conseillers régionaux du parti d’extrême droite a même utilisé une expression empruntée au vocabulaire nazi », s’alarme encore Anne Vignot. « Je dénonce cette action honteuse qui vise, sous couvert d’un prétendu droit illimité à la liberté d’expression, à transformer nos assemblées délibérantes en caisses de résonance de la haine contre les immigrés. »

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