Le message de Jean-Christophe Féraud
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Le pouvoir moribond fait preuve d’un activisme sans précédent pour protéger les entreprises souveraines. L’achat par l’Etat des sous-marins d’Alcatel, comme celui des turbines nucléaires d’Alstom, est une forme de réparation pour les bêtises commises précédemment par Emmanuel Macron.
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A l’heure de la liquidation définitive de la Macronie, les courtisans d’hier prennent leurs distances avec l’artisan du désastre et font précipitamment leurs valises. Mais dans cette ambiance de fin de règne, certains œuvrent heureusement encore, dans les ministères, à la continuité de l’Etat, dans les quelques jours qui nous séparent encore du verdict des urnes. C’est le cas des hauts responsables de l’Agence des participations de l’Etat (APE), à Bercy, qui ont permis au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’annoncer ce jeudi le retour sous pavillon français d’Alcatel Submarine Networks (ASN). L’entreprise spécialisée dans la pose de câbles sous-marins indispensables au réseau Internet s’était exportée à l’étranger en 2015, lorsque le finlandais Nokia avait racheté à la ferraille l’intégralité du groupe Alcatel, fierté déchue de l’industrie française. Le 26 juin, elle rentre chez elle avec la signature par Bruno Le Maire d’une promesse d’achat pour acquérir 80 % d’ASN.
Bercy a accueilli sobrement cette opération qui « démontre la capacité de l’État à investir dans les entreprises françaises afin de soutenir et de développer leurs activités stratégiques ».