En un an, Georges Mikautadze a parcouru un long chemin. A la même période, en 2023, le Géorgien traînait son splendeur vers l’Ajax Amsterdam, le club qui devrait lui permettre de franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Mais l’aventure de l’attaquant aux Pays-Bas n’a pas été de tout repos. Loin de là. En Eredivisie, le footballeur né en 2000 a passé plus de temps sur le banc que sur le rectangle vert (8 apparitions, aucun but ni passe décisive). Pour mettre fin à cette spirale négative, il décide de retourner dans un milieu familier, au FC Metz. Un choix payant puisque le Géorgien a enchaîné les matches et surtout les buts pendant six mois (14 buts et 4 passes décisives en 22 apparitions). Sur le point de sauver son club de la relégation en Ligue 2, Mikautadze les a aidé une dernière fois.
De retour à la maison
Durant l’été, il fut racheté définitivement par les Messins, qui souhaitaient le revendre et renflouer au passage leurs caisses. Après un Euro 2024 très intéressant avec son pays (3 buts et 1 passe décisive), il n’avait que l’embarras du choix. Bien décidé à ne pas se tromper cette fois, le natif de Lyon a écouté son cœur et a décidé de rentrer chez lui, dans une ville où il est né homme et footballeur. Il n’y avait pas de match dans sa tête entre l’OL et l’AS Monaco, qui souhaitait en faire le successeur de Wissam Ben Yedder. Le 18 juillet dernier, les pensionnaires du Groupama Stadium ont donc officialisé le retour de Gone, joué par plusieurs clubs de la région et notamment l’OL entre 2008 et 2015.
Bien décidé à écrire la suite de son histoire inachevée avec l’équipe lyonnaise, l’attaquant, qui a rapporté 18,5 M€ à Metz (hors bonus), a signé un bail jusqu’en 2028. L’idée étant d’en faire le concurrent d’Alexandre Lacazette dans un premier temps avant avoir plus de responsabilités et de pouvoir, une fois que le général a tiré sa révérence et a pris sa place. Mais pour le moment, le Géorgien doit vivre avec lui. Bien que moins tranchant, « Lacaz » a toujours les faveurs de Pierre Sage qui en fait son titulaire à la pointe de l’attaque. Pour ne rien arranger, il a aussi dû composer avec le fait que la direction rhodanienne n’est pas parvenue à dégraisser lors du mercato estival. Résultat : il y a un embouteillage dans le secteur offensif avec Orban, Cherki, Nuamah, Fofana et même Benrahma.
Des débuts compliqués
Parfois utilisé sur un seul côté comme contre Monaco ou à de rares occasions dans un système à deux attaquants, l’ancien messin a surtout eu l’occasion de s’exprimer seul au centre. Il avait d’ailleurs fait savoir qu’il préférait évoluer à ce poste plutôt que d’un côté. Plutôt décevant au début, le Géorgien a commencé à prendre place sur le banc. Les critiques étaient de plus en plus nombreuses. Mais Pierre Sage l’a défendu. » Il arrive à Lyon avec de l’anticipation et une bonne pression, je pense. Les premiers matches, il n’a pas marqué. Il a l’occasion à Rennes, mais il rate son penalty. Il a plusieurs situations de but, il a un niveau de xG qui est énorme par rapport au fait qu’il n’a pas marqué. C’est un joueur qui va trouver sa place, il est en train de comprendre l’équipe, de s’associer avec les autres. »
Pour L’équipeles raisons de ses difficultés et de sa mauvaise forme étaient à chercher ailleurs. Le quotidien sportif avait évoqué les difficultés d’adaptation du joueur aux exigences du haut niveau. Il a été déclaré qu’il « n’a pas encore fait le virage vers des exigences de haut niveau, surtout lorsqu’il n’est pas au club. » Quelques semaines plus tard, le numéro 69 de l’OL affiche un meilleur visage. Contre le HAC le 20 octobre, il délivre une passe décisive. Il inscrit ensuite un doublé le 27 octobre face à l’AJ Auxerre (2-2), lui qui était resté muet depuis près de deux mois. De quoi lui redonner confiance et sourire. Après la rencontre, il a évoqué ses premiers pas timides entre Rhône et Saône.
Le Géorgien travaille dur
» Soirée parfaite ? On le dira comme ça, même si le résultat gâche un peu (la soirée). Mais je suis content du match que j’ai fait individuellement, il faut continuer comme ça. Pression? Pas de pression, en vrai, je ne me mets pas de pression, je suis calme. J’ai entendu beaucoup de gens parler de moi et de choses qui se passent en dehors du football, mais qui ne sont pas vraies… Mais je n’y prête pas trop attention. J’ai un mental d’acier, il faut continuer à travailler pour fermer certaines bouches. » Il n’y est pas parvenu le week-end dernier face à Lille puisqu’il n’a joué que cinq minutes. Mais il aura des occasions de le faire, car l’OL jongle avec plusieurs compétitions cette saison. En Ligue 1, Mikautadze a participé à 10 matches, dont 4 en tant que titulaire. En Ligue Europa, il est plutôt remplaçant pour le moment.
En effet, il est entré en jeu contre l’Olympiakos (15 minutes) et Besiktas (11 minutes). Il n’est pas sorti du banc contre les Rangers. Le joueur de 24 ans (13 matches, 2 buts, une passe décisive, 472 minutes jouées cette saison) espère avoir sa chance ce soir contre Hoffenheim ou peut-être dimanche lors de son premier derby chez les pros. En tout cas, il s’en donne les moyens. Une source proche nous a confié que cela faisait plusieurs semaines que le joueur s’était recentré sur l’essentiel et le football, car il s’était rendu compte qu’il s’était éloigné de certaines choses. » Il est casanier, évite les sorties ou les distractions et travaille à la maison où il fait davantage de séances de sport. », nous a-t-on informé. Du côté de l’OL, l’attitude du joueur, très polie et respectueuse, plaît. » Il travaille dur et ça va payer », nous a-t-on dit. Maintenant c’est son tour !
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– MISE À JOUR