Pour les 33 millions de propriétaires que compte la France, 2023 restera une année noire. Par rapport à l’année précédente, « La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour les particuliers a augmenté de 10,2% »indique la Direction générale des finances publiques (DGFiP) dans une note publiée cette semaine. « Un propriétaire privé est imposé en moyenne à hauteur de 1 026 euros », explique Bercy. Un chiffre qui s’élève à près de 4 000 euros pour les 10 % de ménages possédant au moins trois logements. Et ce qui revient à 679 euros pour les propriétaires célibataires.
L’automne dernier, les propriétaires fonciers ont été durement touchés par la revalorisation de 7,1 % des valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de la taxe foncière. Un élément déterminant pour expliquer cette envolée des taxes foncières. Ce chiffre, déterminé par la loi à partir de l’Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), reflète une inflation très élevée en France sur un an, entre novembre 2022 et novembre 2021.
Autre paramètre qui contribue à expliquer la hausse des impôts locaux : la hausse des taux d’imposition votés par les communes. « Les taux de taxation de la taxe foncière sur les propriétés bâties et ses taxes accessoires ayant augmenté en moyenne de 2,9% entre 2022 et 2023 », précise l’administration fiscale. Des taux qui ont connu des hausses parfois très spectaculaires, comme à Paris où ils ont augmenté de plus de 50 %.
Un coût particulièrement élevé en banlieue parisienne
Dans certains départements de la banlieue parisienne (Val-D’Oise, Essonne, Yvelines et Val-de-Marne), le montant moyen de la taxe foncière à payer pour les ménages est supérieur à 1 200 euros. Des territoires où les impôts locaux sont parmi les plus élevés du pays. Inversement, » en Indre, Vendée, Creuse et Haute-Saône, la taxe foncière moyenne sur bâti par logement est inférieure à 630 euros », souligne Bercy.
Un véritable trésor pour les finances publiques
La taxe foncière sur les propriétés bâties a représenté une manne financière de près de 40 milliards d’euros (39,8 milliards) pour les finances publiques en 2023. Si l’on y inclut les frais de gestion et les taxes accessoires, comme la taxe foncière de collecte des ordures ménagères (TEOM) qui figure au même avis d’imposition que la taxe foncière, ce chiffre atteint la barre des 50,8 milliards d’euros. Et ce, sans compter 1,6 milliard d’euros collectés par les pouvoirs publics via la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) – terrains, bois, prairies – payés également par les ménages.