La longue quête de l’État pour mettre la main sur le magot de l’Unedic
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La longue quête de l’État pour mettre la main sur le magot de l’Unedic

La longue quête de l’État pour mettre la main sur le magot de l’Unedic
Bruno Le Maire ne cache pas sa volonté d’évincer définitivement les partenaires sociaux de la gestion de l’Unedic.
Benoît Tessier / REUTERS

DÉCRYPTION – Le gouvernement n’a jamais cessé de vouloir accéder aux surplus de l’assurance-chômage.

Chaque époque possède ses trésors. Celui qui attire aujourd’hui les convoitises de l’État est aux mains de l’assurance chômage. Le butin a de quoi faire rêver. Ce dispositif, financé notamment par les cotisations patronales et servant à verser des indemnités aux travailleurs en recherche d’emploi, connaîtra des excédents de plusieurs milliards d’euros dans les années à venir. Après s’être élevé à 4,3 milliards d’euros en 2022 et 3,6 milliards en 2023, le solde devrait continuer de grimper pour atteindre 11,5 milliards d’euros en 2027, selon les prévisions de l’Unedic, l’organisme gestionnaire. Cette bonne santé financière s’explique par l’extrême sensibilité des comptes d’assurance chômage à toute amélioration du marché du travail. En créant le chiffre historique de 1,2 million d’emplois entre 2020 et 2023, la France a provoqué une envolée des cotisations. Dans le même temps, le taux de chômage, qui est passé de 8,2 % à 7,5 % sur cette période, a entraîné une réduction du nombre de travailleurs à indemniser.

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