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La loi sur « l’influence étrangère », adoptée en Géorgie, malgré les manifestations monstres

Le Parlement géorgien a adopté mardi le projet de loi sur « l’influence étrangère ».
Un texte controversé, qui provoque depuis un mois des manifestations de grande ampleur.
Ses détracteurs accusent le texte de s’inspirer d’une loi russe et d’entraîner la Géorgie vers Moscou.

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Géorgie : un projet de loi jugé pro-russe ébranle le pays

La colère de la rue n’a pas suffi à faire plier les législateurs. Après presque un mois de grandes manifestations, et alors que les opposants étaient toujours rassemblés par centaines devant le Parlement géorgien, les élus ont adopté mardi 14 mai le projet de loi controversé sur « l’influence étrangère ». modèle, qui pourrait détourner le pays du Caucase de l’Europe. Et entraînez-le vers Moscou.

Combats au sein de l’hémicycle

À tel point que ses détracteurs ont surnommé le texte la « loi russe », en raison de sa similitude avec la législation adoptée en Russie pour réprimer l’opposition. La référence est particulièrement sensible en Géorgie, pays qui oscille entre sphères d’influence russe et européenne et qui a été envahi par Moscou lors d’une intervention militaire en 2008. En 2023, une première version de ce texte avait également été retirée par le jugement « Rêve géorgien ». » parti après des manifestations massives.

Mais cette fois, malgré plus d’un mois de protestations, les députés de la majorité l’ont ignoré. Lors de l’examen tenu ce mardi, en troisième et dernière lecture, les députés ont voté 84 voix « pour » et 30 voix « contre », selon des images diffusées à la télévision publique. Signe de la tension ambiante, élus de la majorité et de l’opposition se sont brièvement affrontés à coups de poings lors des débats. La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, pro-européenne et ancienne diplomate française en conflit ouvert avec le gouvernement, devrait opposer son veto au texte voté, mais le « rêve géorgien » prétend disposer de suffisamment de voix pour l’ignorer.

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De quoi craindre un embrasement dans la rue. Si un porte-parole de l’Union européenne a réaffirmé que l’adoption de ce texte constituerait un « un obstacle sérieux » Sur la voie de l’adhésion du pays à l’Union européenne, des centaines de manifestants étaient encore rassemblés en milieu d’après-midi devant le Parlement. Entourés d’une importante présence policière, ils comptent manifester « jusqu’à ce que ce gouvernement russe quitte notre pays« , comme l’a juré Salomé, une manifestante de 20 ans, juste après le vote. « Ces gens ne nous écoutent pas »a déclaré Mariam Javakhichvili, une Géorgienne de 34 ans présente dans la foule. « Ils essaient de nier les 30 dernières années » de progrès, le chemin parcouru depuis la chute de l’URSS, raconte la trentenaire venue avec son jeune fils. « Je ne veux pas que cela arrive, pour mon fils. » « Nous avions 5 ans quand la guerre avec la Russie a éclaté, nous avons de mauvais souvenirs d’enfance »s’est souvenue Marta Doborianidzé, une autre manifestante de 20 ans.

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Alors que la police a, lors de certains rassemblements, fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, l’adoption du projet de loi pourrait conduire à de nouveaux heurts. Un mouvement qui laissera forcément des traces, tant le moment est sensible en Géorgie. Alors que les élections législatives sont prévues en octobre, certains manifestants voient dans ce vote le meilleur moment pour déloger du pouvoir le « rêve géorgien », en place depuis 2012.


FS

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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