La loi russe sur les « agents étrangers » se propage
En Géorgie, à la recherche de « agents étrangers » est ouvert. La loi controversée sur l’influence étrangère a été votée le 3 juin malgré la mobilisation de centaines de milliers de manifestants. Le texte, calqué sur une loi russe de 2012, impose à toute organisation recevant plus de 20 % de son financement de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivre les intérêts d’une puissance étrangère ». À l’abri « transparence »elle vise à faire taire la société civile et les médias indépendants dans cette ancienne république soviétique du Caucase, comme ce fut le cas en Russie.
Cette législation est emblématique du virage autoritaire de la Géorgie et de son basculement géopolitique. Proche du camp occidental depuis 2003, le pays se détourne désormais de l’Europe et se rapproche de la Russie, malgré le fait que ses troupes occupent 20 % du territoire géorgien depuis la guerre de 2008 avec Moscou. L’Union européenne (UE), qui a accordé à la Géorgie le statut de candidat officiel en décembre 2023, appelle Tbilissi à abroger la loi. Lors du sommet européen de Bruxelles, le Les 27 et 28 juin, les Vingt-Sept ont dénoncé une « faire marche arrière » OMS « conduit de facto à l’arrêt du processus d’adhésion ».
La Géorgie n’est pas la seule à adopter cette législation. Dans le même temps, le Kirghizistan, autre ancienne république soviétique, les autorités séparatistes pro-russes d’Abkhazie, de Géorgie, de Hongrie et de Slovaquie ont également adopté ou tentent d’adopter des lois similaires, toutes inspirées de la loi russe sur les « agents étrangers ».
« Même en Bosnie-Herzégovine (au sein de l’entité séparatiste serbe pro-russe, la Republika Srpska) et en Serbie, des efforts législatifs similaires ont été proposés, indiquant une stratégie plus large »note Tomi Huhtanen, directeur exécutif du Centre Wilfried Martens d’études européennes, le groupe de réflexion du Parti populaire européen (PPE), dans une note publiée le 31 mai. « En promouvant des lois sur les agents étrangers par l’intermédiaire de ses mandataires et d’acteurs partageant les mêmes idées, la Russie cherche à affaiblir la société civile, à réduire l’influence occidentale et le soutien aux mouvements démocratiques dans ces régions. »prévient l’analyste.
« Ressusciter l’Empire »
Ce prolifération des lois sur les agents étrangers à la russe était au cœur d’une réunion d’information, le 20 juin à Washington, de la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe (Commission d’Helsinki), une agence gouvernementale américaine de défense des droits de l’homme. l’homme. Ceci met en garde : ces lois sont « un outil autoritaire pour réprimer la société civile » et ciblent souvent « Des ONG soutenues par les États-Unis et l’Europe, accusées de promouvoir des « valeurs étrangères » ».
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