« La loi martiale d’urgence relève de l’autorité du président » : le président Yoon Suk-yeol menacé d’un mandat d’arrêt
Le président sud-coréen a été destitué après avoir tenté de mettre en place la loi martiale.
Les enquêteurs sud-coréens ont demandé à la justice d’émettre un mandat d’arrêt contre le président déchu Yoon Suk-yeol après que ce dernier n’a pas répondu à leurs convocations et à celles de la police pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, a déclaré un responsable lundi.
La police et le bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires mènent une enquête conjointe pour déterminer si la déclaration de la loi martiale du 3 décembre constitue un acte insurrectionnel ou non. La police a tenté, en vain, de perquisitionner le bureau présidentiel. Un tribunal de Séoul décidera s’il convient de délivrer un mandat d’arrêt.
L’insurrection est l’un des rares chefs d’accusation pour lequel un président sud-coréen ne bénéficie pas de l’immunité. Un des avocats de Yoon Suk-yeol a qualifié la demande des enquêteurs d' »injuste » et, affirme que le bureau spécialisé dans la corruption des fonctionnaires n’est pas habilité à faire une telle requête.
Le 3 janvier prochain
« La loi martiale d’urgence relève de l’autorité du président », a déclaré Yoon Kab-keun aux journalistes devant un tribunal de Séoul.
Le Parlement sud-coréen a destitué mi-décembre le président Yoon Suk-yeol et voté la suspension de ses fonctions officielles. La Cour constitutionnelle a entamé des auditions afin de déterminer s’il convient de rétablir le président déchu dans ses fonctions ou de le démettre définitivement. Elle dispose de 180 jours pour prendre une décision.
Vendredi, la Cour a tenu sa première audience préparatoire, au cours de laquelle les avocats de Yoon Suk-yeol ont demandé un report de la procédure pour mieux se préparer, mais cette demande a été rejetée. Le tribunal a déclaré qu’il agirait rapidement.
La prochaine audience est prévue le 3 janvier.