Sciences et technologies

la loi du genre pour le monde ouvert

C’est un fait. Ces dernières années, on n’a jamais autant parlé de Star Wars. Et les films n’ont rien à voir là-dedans. Depuis que la franchise est entrée dans le giron de Disney, on ne compte plus les séries qui ont pour thème cet univers culte. Au point de friser l’indigestion, comme pourrait le laisser penser l’annulation de The Acolyte, après une seule saison.

Les jeux vidéo ne sont pas en reste. Les titres dédiés dans la foulée Front de bataille de Star Wars sont légion. Plus récemment, Electronic Arts a ouvert une nouvelle séquence avec Ordre déchu des Jedi Et Survivant Jedi tandis que la tentation Éclipse de Star Wars de Rêve quantique n’est pas attendu avant 2026 sur la bordure extérieure.

Malgré cette profusion, Ubisoft a également choisi de contribuer à cet imposant édifice avec Hors-la-loi de Star Warsun jeu d’action-aventure à la troisième personne. Une histoire qui se déroule entre les épisodes V et VI de la trilogie des années 1970-1980. Une époque où la domination de l’Empire était minée par la rébellion pendant la guerre civile, qui permit à divers syndicats du crime de prospérer. Un petit pas de côté pour ranger les sabres laser et laisser les blasters parler.

En totale immersion

C’est dans ce contexte que nous rencontrons notre héroïne, Kay Vess, qui vit du petit trafic sur Canto Bight mais rêve de partir pour mener une existence plus paisible. Le braquage de la cachette du chef de Zerek Besh devrait lui donner les crédits d’une nouvelle vie. Mais visiblement, rien ne se passera comme prévu. L’exil ne sera pas choisi mais forcé pour éviter les représailles de la faction criminelle la plus puissante.

Ainsi, nous sommes lancés dans une errance interstellaire. Hors-la-loi SW jongle entre quatre planètes – Tatooine, Toshara, Kijimi et Akiva – qui ont toutes leur propre identité visuelle mais sont conçues selon le même plan : une ville centrale et des régions plus ou moins isolées sur le reste de la carte qui contiennent pourtant beaucoup de choses supplémentaires activités. Seul Kijimi, limité à une grande ville, fait exception. L’orbite de chaque planète est aussi un terrain de jeu pour les missions à bord du Trailblazer, notre vaisseau spatial emprunté à Sliro…

Les développeurs de Massive Entertainment ont construit plusieurs mondes ouverts qui, sans être extra-larges, concentrent tout ce qui rend Star Wars intéressant. La qualité de la direction artistique – malgré quelques bugs gênants obligeant à redémarrer le jeu – mérite d’être soulignée, même si techniquement, il y a parfois des choses à redire. Au premier coup d’œil, on sait où l’on en est, car l’esprit de la saga est parfaitement retranscrit. Et cela ne tient pas seulement aux fameux personnages secondaires qui viennent faire leur apparition pour servir un scénario tout à fait classique. Non, en flânant en speeder ou à pied dans les rues d’une ville, nous sommes totalement immergés dans le monde qui nous entoure.

Puisque nous faisons partie du monde souterrain, nous évoluons avec une faune colorée. Les personnages borderline, quelle que soit leur race, donnent corps à l’histoire où coups bas et trahisons sont notre quotidien. Déambulez à la cantine Jaunta’s Hope, flambez au Sabac dans un salon privé ou infiltrez une base de l’Empire : on retrouve des environnements familiers qui font honneur au père fondateur George Lucas. En si bonne compagnie, on ne déambule pas sans but mais on se laisse porter par l’ambiance, en prenant son temps pour profiter de l’instant présent.

Une réputation à entretenir

Comme nous l’avons souligné, le scénario n’a rien d’original puisque Kay, pour reconstruire sa vie et acheter sa liberté, accepte de participer au « braquage du siècle » que lui propose Jaylen Vrax. Flanquée de ND-5, un droïde qui la protège autant qu’il la surveille, et de Nix, un merqaal qui fait office de animal de compagnie, elle va donc devoir constituer une équipe à travers des quêtes principales au long cours. Mais autant vous le dire tout de suite, le titre d’Ubisoft ne se fait pas en ligne droite. Parce que les demandes sont nombreuses et variées.

Comme dans tout bon monde ouvert, il suffit de naviguer pour trouver quelque chose à faire. Plusieurs informateurs nous proposeront des contrats – certains sont ponctuels et sans droit à l’erreur – pour gagner des crédits ou acquérir de l’équipement. Et dès que nous enfourchons notre speeder pour explorer la campagne, des événements aléatoires (cargo pirate à récupérer, civils à sauver, etc.), des caches qui contiennent des trésors ou encore des camps et villages indigènes nous détournent temporairement de notre objectif initial. C’est la loi du genre mais on prend plaisir à se laisser embarquer vers un horizon inconnu.

De manière intelligente, SW Outlaws nous rend également responsables de nos actes qui ont inévitablement des répercussions parmi les quatre syndicats – Hutt, Pykes, Scarlet Dawn et Ashiga – en pleine guerre d’influence alors que l’Empire n’est pas en faute non plus. négligence. Entretenir des relations cordiales avec toutes les factions est illusoire car favoriser l’une se fait souvent au détriment de l’autre.

Avoir une relation terrible avec un gang criminel nous exposera à des embuscades ou (trop régulièrement) des courses-poursuites. A l’inverse, être bien au tribunal est utile pour exploiter ses contacts ou se procurer plus facilement du matériel. Ce système de réputation est bien pensé et ajoute un peu de piquant, sachant qu’on peut très bien mener une mission pour un syndicat et finalement le trahir au dernier moment si l’occasion se présente !

Sous influence

Pour progresser, vous devrez jouer au blaster. Les scènes d’action sont nombreuses et dynamiques, d’autant que l’on peut récupérer certaines armes de nos ennemis pour augmenter notre puissance de feu. En obtenant les pièces adéquates, via un petit côté RPG, on fera également évoluer notre arsenal ou nos capacités en réussissant certains défis imposés.

Mais parfois, l’infiltration sera le maître mot, notamment lorsqu’on tentera de cambrioler un coffre-fort en plein territoire ennemi. À d’autres moments, c’est la plateforme qui prend le relais, par exemple pour atteindre des trésors, dans un style que ne renierait pas Nathan Drake. C’est aussi le moment où notre lien étroit avec Nix est le mieux exploité. Sur l’ensemble du gameplay, on a l’impression que Massive Entertainment a ramassé les idées de droite à gauche pour un combo globalement équilibré.

En vérité, Hors-la-loi de Star Wars est un très bon jeu d’action-aventure en monde ouvert. Certes, en respectant strictement les codes du genre, il sort rarement des sentiers battus. Mais sa parfaite restitution de l’ambiance de la saga lui confère son originalité. Cette plongée dans le monde des hors-la-loi a du caractère. Et nous ne parlons pas ici uniquement de crédits…

Bref

Star Wars Outlaws, développé par Massive Entertainment, édité par Ubisoft, sur PS5, Xbox Series et PC

On aime :

– L’univers Star Wars parfaitement restauré

– Un gameplay varié et équilibré

– Une direction artistique qui met en valeur les différentes planètes

– Des activités à gogo

– Un système de réputation intelligent

On aime moins :

– Un jeu qui peine à masquer son manque d’originalité

– Des bugs qui surviennent de temps en temps

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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