la liste RN de Jordan Bardella largement en tête des intentions de vote, Raphaël Glucksmann à trois points de Valérie Hayer
Selon le sondage Ipsos pour franceinfo et « Le Parisien » publié samedi, Jordan Bardella arrive clairement en tête des intentions de vote pour les élections européennes du 9 juin.
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franceinfo rappelle qu’un sondage n’est pas une prédiction, mais un instantané de l’opinion à un instant donné. Un sondage s’accompagne nécessairement d’une marge d’erreur, également appelée « marge d’incertitude » ou « intervalle de confiance ». Plus l’échantillon est petit, plus la marge d’erreur est grande.
La liste RN conduite par Jordan Bardella pour les élections européennes du 9 juin 2024 est largement en avance en intentions de vote, à 32%, selon le sondage Ipsos pour franceinfo et Le Parisien publié samedi 13 avril.
Avec un tiers des intentions de vote, la liste RN est relativement stable sur un mois (+1 point). Loin derrière, la liste Renaissance-La République en marche, Modem, Horizons et UDI, conduite par Valérie Hayer, est créditée de 16% des voix, en baisse de deux points sur un mois. L’écart se réduit avec la liste portée par Raphaël Glucksmann (Parti socialiste et Place publique) qui gagne deux points, à 13% des intentions de vote.
Derrière ce trio, les listes La France insoumise de Manon Aubry et Europe Ecologie-Les Verts de Marie Toussaint sont à 7 %. Manon Aubry reste stable, tandis que Marie Toussaint perd 1,5 point en un mois. François-Xavier Bellamy qui figure sur la liste LR est crédité de 6,5% (-0,5 point) et fait jeu égal avec Marion Maréchal pour Reconquête qui gagne cependant 1,5 point. La liste PCF conduite par Léon Deffontaines totalise 3% des intentions de vote (-0,5 point).
63% assurent que leur choix est définitif
Selon ce sondage, deux tiers des personnes interrogées (63%) assurent que leur choix est définitif. Ce sont les électeurs de la Renaissance et du Rassemblement national qui sont les plus sûrs de leur scrutin (81 % pour la Renaissance et 80 % pour le RN). Les deux tiers des sympathisants LFI sont sûrs de leur choix (63%). Et six votants sur dix pour Raphaël Glucksmann (60%) réclament un choix définitif.
Le reste des listes présentes voient un électorat plus polyvalent. Si le PCF peut compter sur 55% de certaines intentions de vote, la Reconquête ne peut compter que sur 46% d’électeurs qui ne changeront pas d’avis. Ils sont 40 % chez Les Républicains. Et Marie Toussaint pour EELV ne peut faire confiance qu’à 34% d’électeurs sûrs de leur choix.
Mais une incertitude plane sur ce scrutin : la participation. Selon ce sondage, 43% des personnes interrogées ont l’intention de voter. C’était un point il y a moins d’un mois. Aux élections européennes de 2019, la participation s’est élevée à 50,1 %.
Parmi les thèmes qui compteront dans les choix de vote des électeurs le 9 juin, c’est le pouvoir d’achat qui arrive en tête des motivations des personnes interrogées, à 54 %. Le système de santé est cité par 36% des personnes interrogées. L’immigration est la troisième motivation des Français pour mettre un bulletin dans l’urne.
Viennent ensuite les sujets de la protection de l’environnement (cités par 24% des sondés), de la sécurité des biens et des personnes (21%), du système scolaire et éducatif (18%), ou encore de la menace terroriste (17%). Les sujets internationaux comme la place de la France en Europe et dans le monde ou la guerre en Ukraine ne sont cités que par 12% des personnes interrogées comme motivation dans leur choix de vote.
Une « vraie dynamique » pour Jordan Bardella
Invité, samedi sur franceinfo, le directeur général adjoint de l’institut Ipsos, Brice Teinturier estime que le Rassemblement national bénéficie d’un « vraiment dynamique. » Les intentions de vote pour Jordan Bardella sont très élevées « dans toutes les tranches d’âge ». Jordan Bardella « commence à faire une percée parmi les cadres »assure Brice Teinturier qui conclut : « on l’identifie comme le vote anti-Macron ».
Concernant la position de Raphaël Glusckmann, le directeur général adjoint d’Ipsos estime qu’il « Il y a d’abord toute une partie des électeurs de gauche qui, lors de l’élection présidentielle, ont voté pour Mélenchon mais qui, notamment pour ses positions sur l’Ukraine, sont revenus à Glucksmann. Et puis il y a les électeurs de centre-gauche, qui étaient sur Emmanuel Macron, et qui quittent Emmanuel Macron pour Glucksmann, notamment en raison de politiques nationales, comme la réforme des retraites. Il y a une redistribution des cartes dans l’espace de gauche. Le rapport de force interne au bloc de gauche est en évolution, plutôt en faveur du PS. »
Méthodologie : Enquête Ipsos pour franceinfo et Le Parisien sur les intentions de vote pour les élections européennes de 2024 réalisée du 10 au 11 avril auprès d’un échantillon représentatif de 1 500 personnes inscrites sur les listes électorales, interrogées via Internet.