Dans une chronique publiée le jeudi 8 mai, Delphine Horvilleur dénonce la « déroute politique » et la « faillite morale » de l’État d’Israël. L’écrivain et le rabbin français appellent « un début de conscience » et croit qu’il est « urgent de s’exprimer » du conflit israélo-palestinien.
« Je me suis tué, mais aujourd’hui, il semble urgent de parler. » Voici les mots de Delphine Horvilleur, publiés ce jeudi 8 mai dans la Revue Tenoua, dont le rabbin et écrivain français est directeur du personnel éditorial.
En ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, elle admet qu’elle se tue trop souvent à cause d’un sentiment de « silence en silence » mais qu’elle appelle aujourd’hui une « rafale de conscience ».
« C’est par amour d’Israël que je parle aujourd’hui »
Dans son texte, Delphine Horvilleur exprime sa « douleur » de voir Israël « se perdre dans une déroute politique et une faillite morale ». Elle ajoute: « C’est par amour d’Israël que je parle aujourd’hui. Par la force de ce qui me relie à ce pays qui est si proche de moi. »
Pour le rabbin, il est nécessaire de sortir du silence pour « soutenir ceux qui savent que, sans avenir pour le peuple palestinien, il n’y en a pas pour le peuple israélien ».
Les paroles de l’écrivain ont suivi l’annonce du gouvernement israélien, lundi, d’un nouveau plan de « conquête » de Gaza, prévoyant le mouvement massif de la population de Gazaouite. « Gaza sera complètement détruite », a déclaré Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, a posé des questions sur sa vision d’après-guerre.
Cette nouvelle a reçu de nombreuses condamnations dans le monde.
Delphine Horvilleur, soutenu par Anne Sinclair et Joann Sfar
Le rabbin a rapidement reçu le soutien du designer Joann Sfar. Il écrit sur ses réseaux sociaux: « Delphine Horvilleur a eu le courage de parler et beaucoup d’entre nous doivent parler contre le vol en avant que nous assistons. » L’auteur de Chat rabbin Considérez l’immoral et «contrairement à l’éthique juive comme silencieux face aux mouvements des populations forcées et du nettoyage ethnique». « Je suis sûr que beaucoup d’entre nous en France comme en Israël pour partager ces sentiments ».
La journaliste Anne Sinclair a également partagé son soutien sur Instagram en disant: « Nous avons été tués, parce que l’anti-sémitisme qui gagne du terrain (…) nous a forcés à bloquer » mais « nous sommes meurtris, déchirés par l’action qui mène le gouvernement israélien à Gaza ».