La justice suspend l’interdiction d’une manifestation d’extrême droite samedi à Paris
Le Comité du 9 mai organise chaque année un rassemblement pour commémorer l’anniversaire de la mort d’un militant d’extrême droite, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994.
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Le tribunal administratif a suspendu, samedi 11 mai, l’interdiction par le préfet de police de Paris d’une manifestation d’ultradroite prévue dans l’après-midi à Paris, estimant qu’elle était « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ». Le tribunal a été saisi en urgence mardi par les organisateurs de cette manifestation, le Comité du 9 mai. Sa décision, consultée par l’AFP, a été notifiée samedi matin aux différentes parties.
Ce groupe organise chaque année un rassemblement pour commémorer l’anniversaire de la mort d’un militant d’extrême droite, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994. Pour motiver cet arrêté, la préfecture de police avait particulièrement mis l’accent sur un risque de troubles à l’ordre public et a rappelé le précédent de 2023. Cette année-là, le défilé du « Comité du 9 mai », qui n’avait pas été interdit, avait suscité une vive polémique.
L’interdiction des manifestations d’extrême droite
Quelque 600 militants d’extrême droite, pour la plupart vêtus de noir et le visage masqué, ont défilé dans les rues de Paris en arborant des drapeaux ornés de croix celtiques. ou encore le « sonnenrad » (soleil noir), composé de trois croix gammées entrelacées. Ils avait scandé « Révolution de la jeunesse européenne », le slogan du syndicat étudiant d’extrême droite Groupe Union Défense (Gud).
En réaction à la polémique, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets d’interdire toutes les manifestations et rassemblements d’ultra droite. A Paris, le tribunal administratif a depuis suspendu à plusieurs reprises, au nom de la liberté de manifester, des ordonnances d’interdiction émises par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.