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La justice reconnaît le caractère antisémite, une victoire pour les associations

Neuf ans après la profanation de 250 tombes au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), la cour d’appel de Metz a conclu que les auteurs des dégradations avaient une motivation antisémite. Cette décision est une victoire pour les associations antiracistes.

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« C’est une belle victoire pour La maison des potes – maison de l’égalité qui mène ce combat depuis 9 ans pour faire reconnaître la motivation antisémite des auteurs des dégradations du cimetière juif de Sarre Union. : c’est ce que salue l’association de lutte contre les discriminations dans un communiqué suite à l’arrêt rendu le 23 septembre 2024 par la cour d’appel de Metz.

Cette décision judiciaire fait suite à l’audience qui s’est tenue le 8 juillet dernier. Elle ne concernait pas l’examen des faits mais une demande de réparation pour préjudice moral, portée par l’association « La maison des potes », en vue de faire reconnaître la circonstance aggravante d’antisémitisme. Un élément qui n’avait pas été retenu lors de l’examen du volet pénal du dossier en septembre 2017. Les cinq auteurs – mineurs au moment des faits – avaient alors été condamnés par le tribunal pour enfants de Saverne à des peines de prison avec sursis allant de 8 à 18 mois (voir notre article).

« La sanction de la Cour d’appel du 23 septembre 2024, qui reconnaît la motivation antisémite des acteurs, permet de répondre à la thèse négationniste de Bruno Gollnish qui avait affirmé (au moment des faits) que ce n’était qu’un jeu de jeunes oisifs dans un cimetière qu’ils croyaient abandonné »observe l’association. Dans son argumentaire, elle rappelle les déclarations des accusés après leur arrestation : les adolescents avaient avoué avoir fait des saluts nazis, craché sur des symboles juifs et tenu des propos équivoques tels que « Heil Hitler », « sales juifs » ou « sale race » lors de leurs actes de vandalisme.

La cour d’appel de Metz a condamné les prévenus et leurs familles à payer 2 000 euros pour préjudice moral et 3 000 euros de frais de justice à la « Maison des potes ».Il s’agit d’une peine symbolique au vu de l’ampleur des dégâts, mais elle est à la hauteur du montant qui a été accordé aux familles victimes des dégâts. »En mars 2022, la justice avait déjà décidé d’indemniser les familles pour préjudice moral, en obligeant les profanateurs à verser la somme de 85 000 euros à la quarantaine de parties civiles.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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