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La justice ordonne la libération du militant pro-palestinien Georges Abdallah emprisonné depuis 40 ans

La justice ordonne la libération du militant pro-palestinien Georges Abdallah emprisonné depuis 40 ans

Le militant libanais pro-palestinien est emprisonné depuis 40 ans en France après une peine à perpétuité pour complicité d’assassinats de diplomates israéliens et américains. Il pourrait être libéré le 6 décembre avec obligation de quitter le territoire français. Le parquet antiterroriste a fait appel.

Le tribunal de détermination des peines a accepté ce vendredi 15 novembre la onzième demande de libération conditionnelle du militant libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 40 ans pour complicité d’assassinat et libre depuis 1999, a indiqué à l’AFP le parquet national antiterroriste (Pnat ), qui a annoncé qu’il ferait appel.

« Par décision en date de ce jour, le tribunal de l’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la liberté conditionnelle à compter du 6 décembre, sous la condition de quitter le territoire national et de ne plus y comparaître », indique le Pnat dans un communiqué.

Condamné à la perpétuité en 1986 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, un américain et un israélien, Georges Abdallah, incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), est selon ses partisans « le plus vieux prisonnier du monde lié à la Conflit du Moyen-Orient.

Co-fondateur d’une organisation marxiste anti-israélienne

Libéré depuis 25 ans, toutes ses demandes de libération conditionnelle avaient été rejetées, sauf une en 2013, acceptée à condition qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion qui n’avait pourtant pas été mis à exécution par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls.

La décision du tribunal, vendredi, n’est pas conditionnée à ce que le gouvernement prenne un tel décret, s’est réjoui auprès de l’AFP l’avocat de Georges Abdallah, Me Jean-Louis Chalanset, saluant « une victoire juridique et une victoire politique ».

Au début des années 1980, alors que le Liban est en pleine guerre civile, Georges Abdallah, ancien professeur d’école, cofonde les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un petit groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien qui revendique responsabilité de cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981-1982 en France.

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