La justice géorgienne suspend les poursuites pénales contre Trump
L’ancien président américain fait l’objet de quatre procédures pénales, dont une en Géorgie pour tentative illégale d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020. La cour d’appel a suspendu cette procédure jusqu’à ce qu’elle se soit prononcée sur la demande des prévenus tendant à la révocation du procureur.
La Cour d’appel de l’État de Géorgie a suspendu mercredi 5 juin les poursuites pénales contre Donald Trump et ses 14 coaccusés pour tentatives illégales d’annulation des résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020 jusqu’à ce qu’elle se prononce sur leur demande de retrait de le procureur.
Cette décision reporte de facto la tenue d’un procès dans cette affaire à l’année prochaine, pour laquelle aucune date n’avait encore été fixée.
Le juge de ce procès, Scott McAfee, a rejeté en mars la demande de révocation de la procureure Fani Willis, mais a exigé une réorganisation de son équipe. Les prévenus ont fait appel. La cour d’appel de l’État a prévu une audience dans cette affaire le 4 octobre, la décision n’étant pas attendue avant 2025.
« Une apparence de comportement inapproprié »
La juge McAfee a conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves d’un « conflit d’intérêts » lié à la relation intime de la procureure avec un enquêteur qu’elle avait engagé dans l’affaire, Nathan Wade.
Mais, pointant « une apparence de comportement inapproprié » et dénonçant un « énorme manque de jugement » de la part du procureur, le magistrat a exigé le retrait du dossier, soit à Fani Willis et à toute son équipe, soit à Nathan Wade. Ce dernier a présenté sa démission quelques heures plus tard.
Visé par quatre procédures pénales distinctes, l’ex-président et candidat républicain au scrutin de novembre contre son successeur démocrate s’efforce par ses multiples recours d’être jugé le plus tard possible, et en tout cas après le scrutin.
La justice new-yorkaise l’a reconnu coupable le 30 mai de falsification comptable destinée à dissimuler un paiement de 130 000 dollars afin d’éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016, un verdict sans précédent pour un ancien président. Américain. Sa sentence sera prononcée le 11 juillet. Les trois autres procès pénaux de Donald Trump, celui devant les tribunaux géorgiens et deux au niveau fédéral, risquent cependant de ne pas pouvoir se tenir avant le vote.