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La justice française saisit des biens immobiliers de proches de Poutine

La justice française saisit des biens immobiliers de proches de Poutine
La « Villa Souzanna » à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), cible de graffitis anti-Poutine le 26 février 2022, après le début de l'invasion de l'Ukraine.

Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le front judiciaire ouvert en France contre les proches du pouvoir russe continue de progresser. Selon les informations de MondeComme l’a confirmé le parquet de Paris, la justice a ordonné la saisie de deux nouveaux biens immobiliers. Même s’il ne s’agit pas des biens les plus luxueux saisis jusqu’à présent, le symbole n’en reste pas moins important, dans la mesure où il fait référence à l’entourage direct du chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine.

L’une des saisies criminelles concerne la Villa Souzanna, à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), qui a été la cible de graffitis anti-Poutine, deux jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022 : « Putain Poutine », « Gloire à l’Ukraine! » « , en ukrainien, ou « La mafia de Poutine ». Présentée dans la presse comme la propriété de Lioudmila Poutine, épouse du président russe de 1983 à 2013, la villa de style Art déco, située à 300 mètres de la plage des Dunes, est officiellement la propriété d’une société immobilière contrôlée par Artur Ocheretny.

Ce dernier, actuel compagnon de Mmoi Poutine, de 20 ans son cadet, qu’il a épousé en 2015, a acquis la propriété basque en 2013 pour 5,4 millions d’euros – auxquels il faut ajouter 3,5 millions d’euros pour les travaux. « Rien n’explique comment il a pu devenir propriétaire d’un bien immobilier d’une telle qualité »» a affirmé la plateforme d’enquête sur le crime organisé et la corruption OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), lors d’une enquête publiée en 2017 sur M. Ocheretny, désigné comme « directeur » dans un document du registre du commerce et des sociétés français.

Un dossier ouvert suite à une plainte de l’ONG Transparency International

Passé en justice le 6 décembre 2023, le bien est au cœur d’une enquête préliminaire, débutée en septembre 2022, « concernant le délit de blanchiment aggravé »selon le parquet de Paris, qui confirme également qu’il s’agit d’un « dossier ouvert suite à une plainte de l’organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International ».

La procédure est suivie par la Juridiction Nationale de Lutte contre la Délinquance Organisée (Junalco) et a été confiée aux policiers de l’Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière. Selon des sources judiciaires, de nombreuses anomalies ont été découvertes depuis le début de l’enquête, notamment lors de perquisitions dans la villa et au siège du gérant de la foncière. Selon les informations de Monde, le point central de l’enquête repose sur l’origine des 9 millions d’euros ayant servi à financer l’acquisition de la villa et les travaux. Il n’a pas « il n’a pas été possible d’en déterminer l’origine » de ces fonds, selon une source judiciaire, qui précise qu’un tel montant est « hors de proportion avec les ressources connues » par M. Ocheretny. Nous savons seulement que l’argent provenait de comptes bancaires russes.

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