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la justice exige la restitution des rushes introuvables de l’Enquête complémentaire

La « guerre » des rushes continue et l’avantage pris par Gérard Depardieu se confirme. La cour d’appel de Paris a confirmé la décision rendue en mai dernier, en l’accompagnant de plusieurs points clairement en faveur de l’acteur. Rappelons qu’à l’époque, par ordonnance, le tribunal avait donné raison à Depardieu, ordonnant à Hikari Productions de communiquer les fameuses cassettes litigieuses. Ces enregistrements ont servi à réaliser un épisode de Complément d’enquête diffusé en décembre 2023 sur France 2, où l’acteur est apparu dans des scènes où il tenait des propos particulièrement grivoises, multipliant les obscénités envers les femmes.

Depuis le début de cette affaire, ce sont surtout les propos choquants que semble avoir tenus la star à l’égard d’une petite fille montant à cheval dans un haras qui suscitent la polémique. « Si jamais il galope, elle jouit. C’est bien, ma fille, continue. Tu vois, elle se gratte là-bas.» pouvait-on entendre de la bouche de Depardieu, alors que l’enfant apparaissait à l’écran. Cependant, même si la voix de l’acteur est reconnaissable dans cette séquence, lui-même n’apparaît pas dans l’image à ce moment-là. C’est précisément sur ce point que se cristallise le conflit entre les parties. Contestant dès le départ la véracité du montage, l’acteur et son avocat avaient assigné Hikari Productions et France Télévisions devant le tribunal judiciaire de Paris, dénonçant un montage frauduleux.

En excluant l’application d’un éventuel secret des sources, le tribunal a finalement reconnu, en mai dernier, l’importance cruciale des rushes, ordonnant ainsi à Hikari de les restituer. La société de production a toutefois fait appel de cette décision. Nouveau rebondissement dans cette affaire, puisque, après examen, la Cour d’appel vient de rendre son verdict. Le jugement donne clairement gain de cause à Gérard Depardieu. Selon un document d’une vingtaine de pages, auquel le JDD a eu accès, il est notamment question de la nomination d’un expert, Me Christian Ardan, qui devra examiner attentivement le contenu des rushes ainsi que les conditions dans lesquelles le montage a été effectué. été réalisée. Autrement dit, Hikari devra bien livrer à la Corée du Nord ces précieuses bandes enregistrées en 2018.

En plusieurs points minutieusement détaillés, les conclusions indiquent notamment que l’expert doit « réaliser une analyse comparative des rushes fournis par la société Hikari et de la séquence du haras intégrée au documentaire »afin de déterminer « si les propos tenus dans cette séquence correspondent en temps et en images à ceux réellement prononcés lors des enregistrements ». Maître Christian Ardan doit également « décrire précisément toutes les opérations de montage réalisées à partir des enregistrements de la séquence d’élevage ». Les réponses aux questions posées depuis près d’un an ne tarderont pas à arriver, car, après avoir examiné tous les éléments qui lui ont été transmis, l’expert devra remettre son rapport au greffe du tribunal judiciaire de Paris avant le 30 avril 2025. .

Ces rushes devront encore être restitués un jour… En effet, comme le JDD l’a révélé cette semaine, les trois protagonistes derrière le montage de l’émission, chez Hikari, semblent ignorer où se trouvent ces enregistrements. D’après les procès-verbaux que nous avons pu consulter, ni le patron de l’entreprise, Anthony Dufour, ni son directeur, Damien Fleurette, ni le rédacteur, Emmanuel Baert, ne semblent savoir précisément où ils étaient stockés. Dans leurs locaux ? À France Télévisions ? Ou ont-ils été perdus ? Les réponses exigées par la justice peuvent être difficiles à obtenir. D’autant que, comme nous le révélions, aucune caméra ne semblait braquée sur Depardieu au moment de la séquence polémique.

Le reste après cette annonce

Parallèlement, et c’est peut-être l’un des tournants de cette affaire, France Télévisions a également été sommée de communiquer à Gérard Depardieu le compte rendu des constatations qu’elle dit avoir réalisé. Ce document a été réalisé en réponse à notre enquête de l’époque, dans le but de tenter de mettre un terme à la polémique. Pour rappel, le groupe du service public affirmait alors avoir fait authentifier les images du Complément d’enquête, confortant ainsi la thèse initiale selon laquelle Depardieu avait tenu des propos déplacés à l’égard de la petite fille. France Télévisions doit désormais se conformer à cette obligation de transparence dans un délai de huit jours à compter de la notification du jugement rendu. A défaut, la décision de justice précise que France Télévisions « sera tenue au paiement d’une astreinte de 1 500 euros par jour de retard ». Le compte à rebours est lancé.

Cammile Bussière

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