la justice émet un mandat d’arrêt contre le président déchu Yoon Suk-yeol
Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du président sud-coréen Yoon Suk-yeol après la fin de l’enquête sur la tentative ratée d’imposer la loi martiale. Il s’agit d’une première en Corée du Sud.
Yoon Suk-yeol pourrait finir derrière les barreaux. Un tribunal sud-coréen a émis un mandat d’arrêt contre le président déchu pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale au début du mois, ont indiqué ce mardi les enquêteurs en charge des investigations.
Néanmoins, «aucun calendrier n’a été établi pour la suite des procédures», ont-ils précisé dans un communiqué.
Il s’agit de la première fois de l’histoire de la Corée du Sud qu’un président en exercice est visé par une telle action de la justice, Yoon Suk-yeol étant toujours officiellement en poste. En effet, la Cour constitutionnelle doit encore se prononcer sur sa destitution, adoptée le 14 décembre par l’Assemblée nationale.
Une possible destitution à la mi-juin 2025
Pour le moment, l’homme politique sud-coréen est suspendu de ses fonctions, la Cour devant confirmer ou infirmer sa destitution d’ici à la mi-juin 2025.
Yoon Suk-yeol avait sidéré ses concitoyens et les observateurs du monde entier, le 3 décembre dernier, en proclamant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement afin de le museler. Il avait cependant été obligé de faire marche arrière quelques heures plus tard sous la pression des députés et des milliers de manifestants.
L’ex-procureur star de 64 ans a refusé à trois reprises d’obtempérer à des convocations pour être interrogé sur son coup de force, entraînant la demande d’un mandat d’arrêt à son encontre.