La justice de l’État de Géorgie ne se prononcera pas sur Donald Trump avant les élections
Pour Donald Trump, la campagne présidentielle américaine oscille entre une très bonne et une très mauvaise nouvelle juridique. Mercredi, c’était le premier choix proposé au candidat républicain pour l’élection de novembre. La cour d’appel de l’État de Géorgie a suspendu les poursuites pénales contre l’ancien président et ses 14 coaccusés pour tentatives illégales d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020 jusqu’à ce qu’elle se soit prononcée sur leur demande de retrait du procureur.
Cette décision reporte de facto la tenue d’un procès dans cette affaire à l’année prochaine, pour laquelle aucune date n’avait encore été fixée. L’opposant à Joe Biden voit donc une nouvelle épée de Damoclès se retirer.
Une décision pas avant 2025
Le juge de ce procès, Scott McAfee, a rejeté en mars la demande de révocation de la procureure Fani Willis, mais a exigé une réorganisation de son équipe. Les prévenus ont fait appel. La cour d’appel de l’État a prévu une audience dans cette affaire le 4 octobre, la décision n’étant pas attendue avant 2025.
La juge McAfee a conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves d’un « conflit d’intérêts » lié à la relation intime de la procureure avec un enquêteur qu’elle avait engagé dans cette affaire, Nathan Wade. Mais, pointant « une apparence de comportement inapproprié » et dénonçant un « manque énorme de jugement » de la part du procureur, la magistrate a exigé le retrait de l’affaire, soit à Fani Willis et à toute son équipe, soit à Nathan Wade. Ce dernier a présenté sa démission quelques heures plus tard.
Un verdict crucial attendu à New York le 11 juillet
Visé par quatre procédures pénales distinctes, l’ancien locataire de la Maison Blanche s’efforce à travers ses multiples recours d’être jugé le plus tard possible, et en tout cas après l’élection.
La justice new-yorkaise l’a reconnu coupable le 30 mai de falsification comptable destinée à dissimuler un paiement de 130 000 dollars afin d’éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle de 2016, un verdict sans précédent pour un ancien président. Américain. Sa sentence sera prononcée le 11 juillet. Les trois autres procès pénaux de Donald Trump, celui devant les tribunaux géorgiens et deux au niveau fédéral, risquent cependant de ne pas pouvoir se tenir avant le vote.