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La justice considère que Maurice Ravel est l’unique auteur de « Boléro »

Le tribunal de Nanterre a débouté le compositeur et designer russe Alexandre Benois, qui avait demandé à la Sacem de reconnaître ce dernier comme co-auteur de la célèbre œuvre.

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L'orchestre de la Garde républicaine lors d'une représentation au Théâtre des Champs-Elysées le 5 avril 2023 à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

La justice considère que Maurice Ravel est l’unique auteur de Boléro. Vendredi 28 juin, le tribunal de grande instance de Nanterre a débouté les héritiers du compositeur et dessinateur russe Alexandre Benois, qui avaient demandé à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de reconnaître ce dernier comme co-auteur du célèbre Boléro. Le tribunal « a rejeté les demandes des ayants droit de Maurice Ravel et d’Alexandre Benois concernant le Boléro, l’une des œuvres les plus jouées et distribuées au monde », a détaillé le tribunal dans un communiqué. Le travail « reste donc dans le domaine public. »

Concernant l’hypothèse de co-auteur d’Alexandre Benois, le tribunal a considéré que « les documents fournis ne démontrent pas sa qualité d’auteur de l’argumentation du ballet ». La thèse d’une autre co-auteure lésée, la chorégraphe Bronislava Nijinska, a également été rejetée par ce jugement, l’artiste n’ayant « n’est jamais apparu sur la documentation de Boléro en tant que co-auteur ».

« Il s’agit d’une décision très argumentée, qui a pris soin d’examiner tous les éléments portés à la connaissance du tribunal et qui valide la Sacem tant dans sa démarche (…) que dans sa position quant à la sauvegarde des intérêts de ses sociétaires »a réagi auprès de l’AFP Me Yvan Diringer, qui défend la Sacem auprès de Me Josée-Anne Bénazéraf. « L’action des successions et des éditeurs est rejetée par le tribunal, nous analysons sereinement la décision avant de répondre à la presse »a pour sa part déclaré à l’AFP Me Gilles Vercken, avocat de la succession Ravel.

L’héritière de Maurice Ravel, Evelyne Pen de Castel, est également condamnée à verser un euro à la Sacem. « en réparation de son préjudice résultant de l’abus du droit moral de l’auteur »détaille la décision. Cet arrêt garantit qu’à ce stade, le Boléro reste dans le domaine public comme c’est le cas depuis 2016. Boléro, ccomposé en 1928, a été protégée pendant 78 ans et quatre mois, la loi prévoyant des prolongations pour compenser le manque à gagner des artistes français pendant les deux guerres mondiales, qui a prolongé la protection jusqu’au 1er mai 2016.

Cammile Bussière

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