La joggeuse attaquée par des loups porte plainte contre le zoo de Thoiry et donne sa version
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La joggeuse attaquée par des loups porte plainte contre le zoo de Thoiry et donne sa version

La joggeuse attaquée par des loups porte plainte contre le zoo de Thoiry et donne sa version

Une femme grièvement blessée par des loups dimanche 23 juin, alors qu’elle faisait son jogging au zoo de Thoiry (Yvelines), a décidé de porter plainte. Son avocat l’a annoncé auAgence France-Pressece jeudi, dénonçant des manquements à une obligation de sécurité de la part du parc animalier.

Dans cette affaire, une enquête pour blessures involontaires a été ouverte par le parquet de Versailles.

Son état se stabilise

Cette femme de 37 ans, qui avait passé la nuit en famille dans un hôtel du parc, a été mordue par trois loups, des mollets jusqu’au cou, dans une zone normalement interdite aux piétons.

Hospitalisée en urgence absolue, elle se trouve désormais dans un état stable, mais ne peut pas parler en raison d’une blessure au larynx, a indiqué sa conseillère, Cosima Ouhioun.

« Elle espère que son cas servira à établir des normes de sécurité suffisantes dans ce parc animalier pour que cela ne se reproduise plus jamais »dit M.e Yeshoun.

Ce que dit la victime

Dans un rapport remis mercredi à la gendarmerie et consulté par laAFPla victime dit qu’elle est arrivée au zoo en fin d’après-midi samedi avec sa mère et son fils de 2 ans et qu’elle a séjourné dans un logement situé « au cœur du vaste massif des loups blancs »selon le site Internet du zoo.

Le lendemain matin, avant son départ prévu à 10 heures, elle a souhaité faire un jogging, s’assurant qu’un rangé lui avait confirmé la veille que cela ne présentait aucun danger et que les animaux étaient dans des enclos.

Le trentenaire affirme avoir suivi une piste goudronnée jusqu’à atteindre le « safari américain » du zoo, sans rencontrer d’indication claire que des animaux pourraient être trouvés à l’état sauvage.

La joggeuse explique qu’elle n’a croisé qu’un panneau vert avec du texte mais sans aucune signalisation suggérant une interdiction du périmètre aux piétons.

Un espace réservé aux voitures, selon la direction du parc

Le jogger, « qui résidait à salon (dans le parc)traversé l’enceinte de la réserve américaine à pied »un stock « qui n’est accessible qu’en voiture »a indiqué dimanche la PDG de Wow Safari Thoiry, Christelle Bercheny.

Dans cette zone, « Les véhicules peuvent entrer et sortir et il y a des plaques électrifiées qui limitent l’accès à la sortie des animaux »mais ces assiettes « n’intervenez pas sur les êtres humains »a expliqué dimanche le directeur du zoo de Thoiry. Elle a ajouté que des panneaux situés à l’extérieur de cette zone rappelaient « les règles de survie » à suivre dans le parc.

Sauvé par un guérisseur

Peu après avoir dépassé le panneau vert qu’elle a pris pour un panneau pédagogique, la femme a aperçu un ours à sa gauche et un loup à sa droite.

Malgré sa tentative de rester calme, de maintenir un contact visuel et de battre en retraite, elle a été repérée par le loup, qui l’a suivie et a attaqué ses mollets.

Deux autres loups se sont joints au premier et ont mordu la victime aux cuisses et dans le dos, la faisant tomber, puis l’ont attaquée au cou et lui ont attrapé les cheveux.

La joggeuse a déclaré avoir été secourue par un soignant qui se trouvait au niveau du bruits et l’entendit crier, puis fut rapidement prise en charge par les pompiers et le Samu.

Enquête interne ouverte par le zoo

Le zoo de Thoiry a indiqué dimanche avoir ouvert une enquête interne pour « analyser toutes les circonstances qui ont pu conduire à cet accident »précisant qu’à ce stade ils ne sont pas en possession « sans aucun élément » concernant une éventuelle défaillance technique ou humaine.

Dans un communiqué mercredi, l’établissement a annoncé le renouvellement « ses pensées à la victime et à ses proches » et salué « l’équipe de soigneurs animaliers qui est intervenue immédiatement, sécurisant les lieux et prodiguant les premiers secours avant l’arrivée des secours ».

Le zoo a ajouté que les loups ont été placés sous surveillance sanitaire et comportementale pendant 30 jours.

Demandé par leAFPle parc animalier n’a pas souhaité réagir à la plainte de la joggeuse. Quant au parquet de Versailles, il n’a communiqué aucune nouvelle information sur l’enquête.

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