La jeunesse, le PSG et le pari de Monaco pour briller en Ligue des Champions
L’idée générale, nourrie par l’histoire de la compétition et renforcée par la tendance moderne des grandes familles à conserver longtemps leurs bijoux, du Real Madrid à Manchester City, est que la Ligue des Champions n’a pas beaucoup de goût pour les jeunes, du moins lorsqu’ils sont majoritaires et insuffisamment encadrés.
L’idée particulière, appliquée à la L1, est que les clubs français n’ont pas toujours le choix dans la construction de leur effectif, selon l’équation simple selon laquelle à niveau égal, les jeunes joueurs inconnus coûtent bien moins cher que les anciens. .
On ne pensait pas que ce régime général finirait par s’appliquer également au PSG, moins gêné que la moyenne quand vient l’été et plus cher que les autres, en Ligue 1, mais le fait est que le club parisien a changé de politique et que les anniversaires lui coûtent de moins en moins en bougies. Dernier club français hors PSG à avoir atteint les demi-finales de la C1, l’OL, en 2020, a sorti Manchester City (3-1) avec un groupe de gamins venus d’ailleurs : Maxence Caqueret (20 ans), Bruno Guimaraes et Houssem Aouar (22 ans).
« Cela nous donne une stratégie à long terme, car les jeunes joueurs peuvent rester plus longtemps. »
Aujourd’hui, la volonté plus traditionnelle de Monaco, plus en phase avec son approche des dix dernières saisons (promotion des jeunes joueurs et trading), rejoint le constat qui s’attache à Paris pour poser cette question : les jeunes équipes peuvent-elles gagner la Ligue des champions ? Si ces deux-là rêvent de le gagner cette saison, ils ne l’ont en tout cas pas dit haut et fort, et seuls Marquinhos, Skriniar et Minamino, dans leurs rangs, sont nés lors de la dernière manifestation des jeunes en C1 : la victoire de l’Ajax Amsterdam en 1995. contre l’AC Milan (1-0) à Vienne.
C’était le symbole du football pré-bosman, trois joueurs étrangers (Jari Litmanen, Finidi George et Nwankwo Kanu) et dix locaux, deux cadres (Danny Blind et Frank Rijkaard) au milieu des bleus : neuf des treize joueurs qui Les joueurs entrés en finale avaient 24 ans ou moins, et six avaient 22 ans ou moins (Reiziger, Davids et Overmars, 22 ans, Seedorf, 19 ans, Kluivert et Kanu, 18 ans).
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Monaco et Stuttgart sont les deux seules équipes sans joueur âgé de 30 ans ou plus sur leur liste A cette saison
A la logique financière, du moindre coût des jeunes joueurs aux possibilités d’échanges, le directeur général de l’AS Monaco, Thiago Scuro, ajoute d’autres arguments : « Cela nous donne une stratégie à long terme, car les jeunes joueurs peuvent rester plus longtemps. Et puis, avec des joueurs plus âgés, la possibilité de changer ou d’adapter sa façon de jouer est moindre. Nous jouons d’une manière qui demande beaucoup de savoir jouer sans ballon, être agressif et presser : c’est plus facile de pousser les jeunes joueurs dans cette direction. »
Mais le dirigeant monégasque vante, en effet, le mélange des générations : « Nous n’avons pas seulement des jeunes talentueux, nous avons aussi des joueurs comme Thilo (Kehrer)Denis (Zakaria), (Bréel) Embolo, Caio (Henrique)Golo (Golovine)Taki (Minamino)Jordan Teze. » Les jeunes ont besoin de guides.