Face à la Suisse, la Hongrie entame samedi son 3e Euro consécutif. Derrière son capitaine et meneur de jeu, elle compte bien créer la surprise.
Alors que la Hongrie monte sur scène ce samedi pour débuter l’Euro contre la Suisse (à 15 heures à Cologne), c’est un petit événement en soi pour les vice-champions du monde 1938 et 1954, puisque la sélection dispute son 3e Euro d’affilée. C’est un détail à ne pas négliger pour une équipe qui a connu une longue période de sécheresse. La Hongrie, actuellement 26ème au classement FIFA, a pour objectif de sortir des poules et de faire mieux que les huitièmes de finale disputés en 2016. Pour cela, elle devra s’échapper d’un groupe relevé mais pas forcément imbattable. Dans ce groupe, elle retrouvera le pays hôte, l’Allemagne, soucieuse de réussir dans cette compétition qu’elle organise, ainsi que la Suisse et l’Ecosse. En fait, les observateurs considèrent la Hongrie tout à fait capable de se qualifier pour les huitièmes de finale. Elle est également considérée comme l’une des équipes qui peuvent créer la surprise.
Emmenée par Marco Rossi, technicien de 59 ans et ancien joueur de Spezia, installé depuis 2018, la Hongrie dispose d’un très large vivier de joueurs talentueux, alliant expérience et jeunesse. On y retrouve, entre autres, le gardien de Leipzig, Peter Gulacsi, les défenseurs Adam Lang d’Omonia Nicosia, et Willi Orban, un autre joueur du RB Leipzig, le jeune et prometteur arrière gauche de Bournemouth, Milos Kerkez, mais aussi un arrière droit bien connu du championnat de France, le joueur du Havre AC Loïc Nego, et l’étoile montante de cette sélection, Dominik Szoboszlai.
Les souhaits et attentes du nouveau capitaine
Plus jeune capitaine de l’histoire du Championnat d’Europe s’il porte le brassard contre la Suisse, le milieu de Liverpool est le leader d’une équipe qui peut, avec lui, rêver d’un très bon parcours. Il a débuté sa première sélection le 21 mars 2019, contre la Slovaquie, lors des éliminatoires de l’Euro 2020 (défaite 2-0). Conscient de ce que cela signifie pour son équipe, il a déclaré à l’UEFA : « Je pense que c’est un événement majeur que nous nous qualifiions pour notre troisième Euro consécutif. » Szoboszlai est également un capitaine ambitieux qui a défini les objectifs de son équipe : « Je suis heureux de pouvoir être capitaine à l’Euro et j’aimerais que nous restions invaincus ».
Dans un groupe relevé, il a livré ses impressions sur ses adversaires, au moment de croiser la route de ses anciens ou actuels coéquipiers et notamment de son ancien mentor Julian Nagelsmann. « Nous verrons qui en veut le plus. J’ai vu l’équipe allemande. Je pense que c’est une très bonne équipe. Certains de mes coéquipiers ont également été sélectionnés et Nagelsmann est mon ancien entraîneur. Ce sera un bon match, j’ai hâte. » Il conclut malicieusement « Nous aurons à cœur de prouver à tout le monde que nous avons de bons tours dans notre sac. »
Un capitaine à la trajectoire explosive
Formé en Hongrie, il s’est révélé au RB Salzbourg, puis a poursuivi sa progression en Bundesliga à Leipzig entre 2021 et 2023 avec qui il a notamment atteint les demi-finales de la Ligue Europa et remporté à deux reprises la Coupe d’Allemagne. Repéré par Jurgen Klopp, il signe un contrat de 5 ans pour 70 millions d’euros le 2 juillet 2023 avec Liverpool. Les Reds ont terminé cette année 3ème de la Premier League avec 82 points, à 9 points du champion Manchester City. Dans un milieu de terrain très renouvelé durant l’intersaison, le Hongrois a su bien s’intégrer (45 matches pour 7 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues). Il a su profiter des blessures de Thiago Alcantara et se débarrasser de la concurrence de Curtils Jones pour s’affirmer comme un véritable titulaire. Cette saison, Klopp avait également décrit le rôle de son milieu de terrain comme celui de « créateur de chaos »Nul doute qu’il saura créer le chaos pour aider son équipe nationale à obtenir le meilleur résultat possible.