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la guerre en Ukraine au premier plan des commémorations

D’une guerre à l’autre, le conflit en Ukraine revient au premier plan des commémorations du Jour J. Un moment qui sera non seulement suivi en France, mais aussi ailleurs dans le monde, où l’on constate l’absence de Vladimir Poutine.

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Tombes illuminées au cimetière militaire de Bayeux, le 5 juin 2024, dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié de la Seconde Guerre mondiale en Normandie.  (Loïc Venance / AFP)

En 2024, il n’est pas possible de rappeler le sacrifice des alliés, de l’occupant allemand et d’une Europe meurtrie, sans faire un parallèle avec le combat que Kiev mène depuis plus de deux ans contre l’agresseur russe, avec l’aide de l’Occident. C’est très symbolique, mais les guerres ont besoin de symbolisme. Aujourd’hui, jeudi 6 juin, se trouvent côte à côte sur Omaha Beach, les 200 derniers vétérans du Débarquement et le premier des résistants ukrainiens, Volodymyr Zelensky.

Rappelons qu’en 1944, l’Ukraine était l’une des républiques soviétiques qui composaient l’URSS, et que près de sept millions d’Ukrainiens ont perdu la vie dans l’Armée rouge. Avec l’invitation retirée des représentants russes, la venue d’une vingtaine de chefs d’État, et des entretiens déjà programmés avec le président américain, cette séquence mémorielle se transforme – à la demande d’Emmanuel Macron – en un rendez-vous diplomatique majeur, juste avant le G7 et le sommet de la paix en Suisse.

Rien à voir avec les commémorations d’il y a dix ans : la Crimée venait d’être annexée par Moscou, Vladimir Poutine armait les indépendantistes du Donbass et pourtant la question ne s’était pas posée. Le président russe avait été invité, toujours perçu comme un interlocuteur de bonne volonté. François Hollande et Angela Merkel l’avaient contraint à rencontrer le président ukrainien de l’époque, Petro Porochenko. Cela n’a abouti à rien, mais les dirigeants européens en ont profité pour lancer la médiation « format Normandie » dans le but d’endiguer le conflit… avec le résultat que l’on connaît. A l’époque, les Américains étaient hors jeu. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers eux, alors que la perspective d’une éventuelle réélection de Donald Trump en novembre augure mal de l’engagement américain. .

Le président Volodymyr Zelensky demandera à ses partenaires un soutien sans faille. Des accords seront signés vendredi à l’Élysée : 650 millions d’euros de prêts et de dons pour soutenir notamment les infrastructures énergétiques, en grande partie détruites par les frappes russes. Les coupures de courant touchent désormais toute l’Ukraine pendant 3, 5 voire 7 heures par jour. Sur le plan militaire, Paris pourrait annoncer la formation d’une coalition de pays prêts à envoyer sur le terrain des instructeurs chargés de former les brigades ukrainiennes. Cette mesure, tout comme la récente autorisation donnée à Kiev d’utiliser des armes occidentales sur le territoire russe, alimente la colère de Moscou. Mercredi soir, Vladimir Poutine a même menacé l’Occident de livrer du matériel à des pays tiers afin qu’ils puissent frapper les intérêts occidentaux sur leur sol.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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