la grosse colère d’Eric Roy sur la suspension de Lees-Melou et le foot français « à deux vitesses »

Présent en conférence de presse en amont de la rencontre entre Brest et Monaco dimanche (17h05) pour le compte de la 30e journée de Ligue 1, le technicien breton Eric Roy a déploré la décision de la commission de discipline de maintenir la suspension de Pierre Lees – Mélou. Ce dernier avait écopé d’un deuxième carton jaune – synonyme de rouge et d’expulsion – très limité contre Lyon. Le technicien en profite pour pointer, selon lui, une mauvaise utilisation des nouvelles technologies pour aider l’arbitrage.

Eric Roy ne comprend pas. L’entraîneur du Stade Brestois, présent ce vendredi en conférence de presse avant le match de la 30e journée de Ligue 1 contre Monaco (dimanche à 17h05), a répondu aux questions des journalistes concernant la sanction maintenue pour son joueur, Pierre Lees-Melou. .

En fin de match contre Lyon dimanche dernier (4-3), le milieu offensif a écopé d’un deuxième carton jaune, synonyme de carton rouge et d’expulsion, en même temps que le joueur de l’OL Nicolas Tagliafico. Les images avaient cependant du mal à attester du motif de ce deuxième avertissement, Lees-Melou étant chahuté par l’Argentin alors qu’il était au sol.

« Nous avons un football français qui fonctionne à deux vitesses et qui au lieu de réparer certaines injustices ne fait que les soutenir ou les renforcer »

Cette semaine, la commission de discipline a décidé de confirmer la suspension du joueur, ce qui a intrigué son entraîneur. « C’est une grande déception, je pense qu’ils ont eu l’occasion de réparer une injustice que tout le monde a vue. Tout le monde était unanime pour dire que c’était injuste. Mais force est de constater que nous avons une commission de discipline qui vient d’entériner le rapport de l’arbitre, qui a considéré que Pierre avait été le moteur du fait qu’il y avait de l’attroupement, même s’il était surtout la victime au moment C. C’est dommage d’avoir des commissions de discipline qui peuvent regarder les images, voir qu’il n’a rien fait d’autre que qui le sanctionnent encore. Nous avons un football français qui fonctionne à deux vitesses et qui au lieu de réparer certaines injustices ne fait que les soutenir ou les renforcer.

Roy remet en question l’utilisation des technologies d’aide à l’arbitrage

L’entraîneur du vice-champion surprise du PSG a poursuivi sa réflexion en s’interrogeant sur l’usage des nouvelles technologies en faveur de l’arbitrage. « Nous faisons tous des erreurs et c’est humain. Ce qui est dommage c’est qu’avec les nouvelles technologies mises en place, on ne peut pas réparer les erreurs, seules les commissions de discipline qui ont la capacité de visualiser sans pression les choses extérieures ne sont pas non plus capables de corriger les erreurs. A un moment donné, on se dit que tout ça ne sert à rien. Revenons 10 ans en arrière avec des arbitres qui se responsabilisent et font des erreurs, comme nous on fait des erreurs. Aujourd’hui la frustration vient de ça, ce qu’on pensait être une avancée. pour les arbitres au final, ça ne change rien. »

« Pour certains, avoir Brest en Coupe d’Europe la saison prochaine, ce n’est pas la chose la plus sexy »

Interrogé sur une éventuelle « théorie du complot » contre son club, que les diffuseurs ou les acteurs institutionnels ne souhaiteraient pas forcément voir en ce lieu, là encore Eric Roy ne s’est pas dérobé : « Je ne remettrai jamais en question l’honnêteté intellectuelle des arbitres, jamais Je sais bien que c’est un métier difficile et je n’en veux pas à Mathieu Vernice (l’arbitre du match contre Lyon de l’intrigue je n’y pense pas. Mais d’un autre côté, il faut être réaliste 🙂 la Coupe d’Europe, c’est mieux d’avoir Lyon – avec un grand stade, de gros budgets – Marseille, Lille.. Pour certains médias, certaines institutions du football, avoir Brest en Coupe d’Europe la saison prochaine n’est pas pour eux la chose la plus sexy. que. il ne faut rien attendre de ce contexte qui nous est un peu défavorable et que je peux comprendre, il doit nous pousser à être encore plus solidaires, à croire en nous pour obtenir les résultats sur ces derniers matches pour terminer une saison. historique pour le Stade Brestois. »

Par ailleurs, Eric Roy n’a pas caché son incompréhension face aux bouleversements du calendrier pour favoriser les clubs français encore engagés en Coupe d’Europe. « Juste, pas juste, je ne sais pas. Ce que je trouve étrange, c’est qu’il n’y a qu’en France qu’on fait ça. On est toujours un peu, je ne sais pas, différents des autres », mais je vois que les Anglais jouent, les Espagnols jouent, les Allemands jouent, ils jouent les Coupes d’Europe… Tant que tu ne fais pas de Coupe d’Europe, tu prépares aussi ta saison par rapport à un calendrier, D’autant qu’en France on nous a vendu le fait de réduire le championnat à 18 clubs pour avoir moins de matches, et donc peut-être être plus efficace gagner une coupe nationale aussi avec cet objectif en tête. Donc on a fait tout ça, et on est encore en train de s’adapter. des choses… »